Les Missionnaires de la charité, congrégation fondée par Mère Teresa en 1950, sont désormais contraintes, depuis Noël, de rationner la nourriture ainsi que les articles de première nécessité distribuées aux quelque 600 personnes qu’elles accompagnent dans leur maison mère de Calcutta ainsi qu’à l’orphelinat de Shishu Bhavan, l’une des maisons ouvertes par Mère Teresa, rapporte l’agence de presse catholique Catholic News Agency. Le 2 janvier, le traditionnel petit-déjeuner composé de thé, de pain et d’œufs a été par exemple écourté d’une heure.
Ce rationnement est une conséquence de l’annonce fin décembre du non-renouvellement, par le ministre de l’Intérieur indien, de la licence autorisant les Missionnaires de la charité à recevoir des subventions en provenance de l'étranger. Leur demande de renouvellement d’enregistrement de leur licence en vertu du Foreign Contribution Regulation Act a été rejetée "pour ne pas avoir satisfait aux conditions de recevabilité". Mais aucune précision n’a été apportée quant aux conditions contestées.
Soutenues localement
Alors qu’une porte-parole de la congrégation a indiqué que les religieuses étaient actuellement en train d’examiner la nature des conditions contestées avant de faire appel de la décision, l’incertitude pèse néanmoins sur l’avenir des religieuses.
Dans l’État indien voisin de l’Orissa, sœur Dominic Mary, une missionnaire interrogée par l’agence de presse, a indiqué que "le gouvernement de l’État d'Orissa a confirmé que leurs approvisionnements continueraient en ces temps difficiles". "Si d’autres gouvernements d’États nous soutiennent également, peut-être que cette phase passera", espère-t-elle.