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Nouveau Missel : la longue formule que les fidèles devront bientôt mémoriser

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Mathilde de Robien - publié le 26/11/21
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Un changement notable de la nouvelle traduction du Missel romain qui entre en vigueur ce dimanche 28 novembre concerne la prière sur les offrandes. Les fidèles auront un texte plus long à mémoriser, à travers lequel ils sont invités à s’associer plus étroitement au sacrifice eucharistique.

Depuis 50 ans, lors de la prière sur les offrandes (Orate fratres) dans la liturgie eucharistique, le prêtre disait : "Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église". Ce à quoi l’assemblée répondait : "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde". Désormais, le prêtre aura le choix avec une formule plus proche du texte latin et plus complète : "Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant". Et l’assemblée répond : "Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise".

Deux sacerdoces mais une offrande commune

Une nouvelle prière sur les offrandes qui précise ce qu’est le sacrifice de "toute l’Eglise" ainsi que l’articulation entre le sacerdoce ministériel du prêtre et le sacerdoce commun des fidèles baptisés. Certes, comme dans la précédente formule, il est bien question d’inviter au sacrifice par lequel Jésus-Christ offre à son Père, par le ministère du prêtre, son corps et son sang sous les apparences du pain et du vin, mais la nouvelle prière insiste sur la participation active des fidèles et sur l’offrande commune du prêtre et de l’assemblée : "Mon sacrifice, qui est aussi le vôtre" dit le prêtre. La prière eucharistique est la prière de tout un peuple, et pas seulement celle du prêtre célébrant.

"Cette nouvelle formule associe de manière beaucoup plus étroite l’assemblée à la prière eucharistique. Elle engage l’assemblée à participer, par les mains du prêtre, à l’offrande du sacrifice eucharistique", souligne le père Samuel Berry, délégué épiscopal pour la pastorale liturgique et sacramentelle dans le diocèse de Pontoise. "Il est important de souligner la communauté d’offrande, et les rôles propres du prêtre et des fidèles. L’Eglise souhaite que les fidèles n’assistent pas au mystère eucharistique comme des spectateurs mais qu’ils participent activement et consciemment à l’action sacrée. Ce n’est pas le sacrifice du prêtre seul. En union avec lui, les fidèles s’offrent eux-mêmes".

"On ne peut jamais séparer le ministère ordonné de l’assemblée des fidèles, qui est le sujet intégral de l’action liturgique, abonde Bernadette Mélois, directrice du service national de la pastorale liturgique et sacramentelle à la CEF. L’offrande du sacrifice eucharistique ne concerne pas seulement le prêtre. C’est une action qui engage l’Église tout entière, en tant que cette action est le mémorial de l’unique Mystère pascal du Christ".

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