Devant une large foule rassemblée sous sa fenêtre du palais apostolique, place Saint-Pierre, le pape François a commenté l’Évangile du jour (Mc 12,41) qui opposait les dons ostentatoires des scribes du Temple à Jérusalem au don radical de la femme pauvre qui donne tout ce qu’elle a. Un épisode qui invite à "mieux regarder", a-t-il insisté, et à se méfier des hypocrites.
Le Pape a exhorté chacun à ne pas fonder, tel les scribes, sa vie "sur le culte de l’apparence, de l’extériorité" et pire, à "ne pas plier la foi à [ses] propres intérêts". Il a rappelé que ceux qui utilisent "la religion pour s’occuper de leurs affaires, abusant de leur autorité et exploitant les pauvres", font partie du "mal du cléricalisme".
Au contraire, le chemin à suivre est celui de la veuve, "maître de foi" qui "n’a plus rien, mais […] trouve son tout en Dieu", a affirmé le Souverain pontife. "Elle n’a pas peur de perdre le peu qu’elle a, car elle a confiance en l’abondance de Dieu, qui multiplie la joie de ceux qui donnent", a-t-il encore souligné.
"Ses pièces sonnent plus belles que les grandes offrandes des riches, car elles expriment une vie consacrée à Dieu avec sincérité", a continué le Pape. C’est seulement ainsi, a-t-il conclu, que l’on peut "guérir" de la "maladie dangereuse de l’âme" qu’est l’hypocrisie.