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Au cours de l’année 1973, la Vierge Marie se manifeste trois fois à travers une statue située dans le couvent japonais d’Akita, dans le nord de l’île d’Honshu, avant de pleurer 101 fois entre 1975 et 1981. Pour Sœur Agnès Sasagawa, membre de la communauté des Servantes de l’Eucharistie et témoin des apparitions de la Vierge, Marie a versé des larmes en raison de l'éloignement des hommes vis-à-vis de Dieu.
La statue de Notre-Dame d’Akita
La statue japonaise, située dans le couvent catholique des Sœurs de l’Eucharistie, est une œuvre contemporaine, en bois, sculptée en 1963 par Saburo Wakasa, de l'Institut japonais de sculpture. Elle reproduit Notre-Dame de tous les Peuples, une pseudo-apparition de la Vierge à Amsterdam à Ida Peerdeman en 1945 rejetée en juillet 2020 par le Saint-Siège, lui donnant néanmoins des traits asiatiques. La non reconnaissance des apparitions hollandaises ne remet cependant pas en question le miracle des larmes survenu à Akita, reconnu officiellement par l'Eglise en 1988.
Les apparitions
La nuit du 5 au 6 juillet 1973, une sœur récemment arrivée dans la communauté et frappée de surdité, Agnès Sasagawa, se rend dans la chapelle pour prier devant la statue de Notre-Dame d'Akita. C’est à ce moment-là qu’elle entend pour la première fois la statue lui parler. Deux autres apparitions se produisent les 3 août et 13 octobre 1973. La voyante reçoit des messages d'appel à la prière et à la pénitence pour « apaiser le courroux du Père » face aux péchés des hommes, et éviter que de « terribles châtiments » ne tombent sur l'humanité.
La Vierge en pleurs souhaite également faire comprendre à l’humanité que le Christ est réellement présent dans l’Eucharistie. Elle souligne enfin l’importance de la prière du Rosaire : « Les seules armes qui vous resteront, seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Évêques et les Prêtres. » Pour Mgr Jean Shojiro Itô, l’évêque du diocèse de Niigata auquel appartient Akita, « l’avertissement donné à Akita est une répétition du message de Fatima ».
Les lacrymations
Du 4 janvier 1975 au 15 septembre 1981, la statue est l’objet de phénomènes inexpliqués : apparitions de stigmates et versements de larmes. La Vierge pleure à 101 reprises, devant plus de 500 témoins, chrétiens ou non. Parmi eux des évêques, des scientifiques, de nombreux curieux, ainsi que la télévision japonaise qui en a diffusé les images. Les sécrétions prélevées sur la statue sont examinées par le professeur Kaoru Sagisaka. Ce dernier conclut que le sang et les larmes sont d'origine humaine. Dans le même temps, de nombreux miracles sont observés. En juin 1982, sœur Agnès récupère entièrement son audition, alors que sa surdité avait été diagnostiquée comme incurable.
Reconnaissance de l’Eglise
Mgr Itô donne son autorisation pour vénérer Notre Dame d’Akita en 1984. Les apparitions et les lacrymations sont reconnues en 1988 par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, comme « fiables et dignes de foi ». Elles sont officiellement reconnues par l’Église catholique.
Prière des Servantes de l’Eucharistie
Voici la prière de la communauté que la sainte Vierge a récité avec sœur Agnès :
O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.
Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.