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Au Népal, l’insidieuse persécution des chrétiens

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Des orphelins à Katmandou (Népal). (Image d'illustration)

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Agnès Pinard Legry - publié le 16/02/21
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Un pasteur et une assistante sociale chrétienne sont poursuivis depuis sept ans par le gouvernement népalais pour avoir recueilli dans les locaux d’une église une dizaine d’enfants dont l’orphelinat a été fermé.Les persécutions dont sont victimes les chrétiens revêt plusieurs formes. Si les tristement plus connues sont les persécutions physiques jusqu’à la mise à mort, elles sont aussi d’ordre économique et juridique. C’est le difficile quotidien de Chinimaya Blon, assistante sociale chrétienne, et du pasteur Hari Tamang depuis 2016. À la tête d’un orphelinat pour enfants pauvres situé dans le district de Dhankuta, dans l’est du Népal, Chinimaya Blon a été contrainte de le fermer en 2016 à la suite du refus du gouvernement de renouveler sa licence. Elle décide dans la foulée d’emmener avec elle 14 enfants à Katmandou, la capitale, où le pasteur Hari Tamang leur offre un abri dans les locaux de son église.

Mais neuf jours à peine plus tard, la police fait une descente dans l’édifice et arrête le pasteur et l’assistante sociale pour trafic et tentative de conversion religieuse de mineurs, rapporte UCA News. Après six jours derrière les barreaux, ils sont finalement libérés sous caution. Si l’accusation pour trafic tombe rapidement, celle de prosélytisme est maintenue. Depuis 2016, ils sont donc poursuivis pour ce chef d’accusation et encourent une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans en vertu de la loi anti-conversion. Cette loi prévoit également pour tout étranger reconnu coupable d’encourager et de promouvoir la conversion religieuse une expulsion dans un délai d’une semaine.


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L’histoire de Chinimaya Blon et Hari Tamang est malheureusement loin d’être un cas isolé et les exemples tendent à se multiplier. En effet, la nouvelle législation pénale du Népal de 2018 comprend des lois régissant les procédures pénales et judiciaires qui incluent des restrictions strictes à la conversion religieuse. Un durcissement qui va pourtant à l’encontre de la constitution népalaise de 2015, autorisant la liberté de religion. Pour mémoire, le Népal compte 29 millions d’habitants, dont 80% d’hindous et 1,4% de chrétiens.



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