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Le Père Pedro, une révolte au service des plus pauvres

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 22/11/18
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Le Pape rencontre aujourd'hui le père Pedro Opeka, engagé auprès des exclus de Madagascar depuis près de 50 ans. Le religieux n'a de cesse de combattre la pauvreté, notamment à travers l'association qu'il a fondée, Akamasoa. Il était l'invité d'Aleteia le 22 novembre 2018.

Le Pape rencontre aujourd’hui le père Pedro Opeka, engagé auprès des exclus de Madagascar depuis près de 50 ans. Le religieux n’a de cesse de combattre la pauvreté, notamment à travers l’association qu’il a fondée, Akamasoa. Il était l’invité d’Aleteia le 22 novembre 2018.

À 70 ans tout juste, rien n’arrête le père Pedro. D’origine argentine, le religieux au regard franc dégage une belle énergie. Engagé depuis près de 50 ans auprès des plus pauvres à Madagascar, cet homme de poigne a construit Akamasoa, une véritable ville des pauvres, sur les hauteurs d’Antananarivo, la capitale du pays. Ce lieu hors du commun dédié aux exclus et aux laissés-pour-compte accueille aujourd’hui 25.000 habitants. Akamasoa, l’association qui porte son nom, est déjà venue en aide à 500.000 Malgaches. Pierre Lunel a choisi de raconter le combat de ce prêtre doté d’une foi à déplacer des montagnes dans un livre qui brosse les portraits de plusieurs personnes qui ont connu la pauvreté et qui se sont relevées, La Cité d’espérance du père Pedro.

Le pire mal : l’indifférence

“Quelle injustice !”, s’exclame l’impétueux religieux, qui s’insurge devant une pauvreté qui, loin de reculer, ne cesse de s’étendre. “Je ne peux pas parler tranquillement après avoir vécu 48 ans à Madagascar avec tous les pauvres que j’ai vus mourir”. Il explique son combat, insistant sur la nécessité d’aller vivre auprès des plus fragiles et de sortir d’une culture de la possession pour entrer dans celle du partage : “Venez passer un moment avec notre peuple, notre culture, partager un peu de quotidien. […] Si vous venez dans un pays pauvre, venez humblement vivre avec eux”. Car la pire chose, pour lui, c’est l’indifférence. “Je ne crois pas à la fatalité”, s’exclame-t-il avec fougue. “À la fin, nous allons gagner”.

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