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“Enfant du Mékong, c’est aimer, aimer, aimer, et encore aimer. C’est l’amour qui sauve”

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Antoine Besson - publié le 27/05/16
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Antoine Besson, rédacteur en chef d’ “Asie Reportages” le magazine d’Enfants du Mékong, annonce le départ prochain d’Yves Meaudre.

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Je discutais l’autre jour avec Yves Meaudre qui a raconté durant des années sur les ondes de Radio Notre-Dame les secrets de l’Asie, la mémoire d’Enfants du Mékong, les anecdotes de nos terrains, les histoires de nos enfants et a nourri beaucoup d’entre nous de ses réflexions poussées sur les temps que nous vivons.

Bientôt, Yves laissera sa place de directeur général d’Enfants du Mékong à Guillaume d’Aboville et à l’occasion de son prochain départ, je lui demandais s’il était capable en quelques mots de me résumer l’intuition et l’identité d’Enfants du Mékong.

Je pense qu’il me faudra longtemps pour comprendre la profondeur et les nombreuses implications de sa réponse. Je vous la livre cependant dans sa vérité nue : “Enfant du Mékong, c’est aimer, aimer, aimer, et encore aimer. C’est l’amour qui sauve. Nous bâtissons à notre échelle la civilisation de l’amour si chère à Jean Paul II”.

Je ne sais pas si cela vous fait le même effet mais cette réponse m’a donné le vertige. Comme face au vide, la profondeur de cet amour au cœur de l’œuvre caritative d’une vie m’a secoué.

L’amour gratuit

J’y ai vu l’amour gratuit de ces merveilleux responsables dont Yves vous a tant parlé qui aiment leur pays et ont confiance dans les générations naissantes. L’amour gratuit aussi du parrain qui prend sous son aile un enfant pour l’aider à aller à l’école.

J’y ai vu l’amour aussi de tous ces filleuls dont la volonté inflexible est de pouvoir être à la hauteur de la confiance qui leur est faite et qui veulent aider leur pays, conscient de la pauvreté dont ils sont issus.

J’y ai vu l’amour fécond de notre fondateur René Péchard qui a su construire un réseau formidable de charité et d’entraide qui perdure longtemps après sa mort en choisissant de sauver un enfant après l’autre. Encore aujourd’hui, 60 000 enfants chaque année sont soutenus grâce à lui.

J’y ai vu aussi l’amour d’un homme donné qui a passé trente ans à développer cette intuition révolutionnaire qu’est le parrainage et qui nous laisse tous aujourd’hui avec un témoignage fort et un message : la civilisation de l’amour est à nos portes. Il suffit d’aimer pour la trouver !

Merci Yves.

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