Noa, futur baptisé : “J’ai enfin trouvé la voie de la vérité”

La foi, Noa a été élevé dedans dès son enfance ! Mais ce n’est qu’à 22 ans qu’il dit avoir enfin trouvé la vérité. Issu d'une famille de Témoins de Jéhovah, cet étudiant en management à Narbonne (Aude) a été très impliqué dans la vie de sa communauté jusqu’à l’âge de 17 ans et ce, malgré son contexte familial particulier. "Je viens d’une famille recomposée. J’ai un grand frère et une grande sœur, mais nos parents se sont séparés quand j’avais 9 ans. Mon père s’est remarié et ma mère a également refait sa vie avec quelqu’un d’autre", explique le jeune homme, originaire de Béziers (Hérault). Si, depuis le divorce, sa mère a mis un terme à la pratique religieuse, son père, lui, a continué à se rendre aux réunions des Témoins de Jéhovah. "Je l'accompagnai quand j’étais chez lui, mais arrivé à l’adolescence, je me suis éloigné petit à petit. Ce qui me gênait chez les Témoins de Jéhovah, c’étaient leurs nombreuses interdictions. J’en avais un peu marre. Chez ma mère, il n'y avait plus d’obligations, on cherche le confort quand on est jeune. J’avais besoin de liberté", se souvient-il. Un éloignement qui a déçu son père. Si pendant deux ou trois mois l’ambiance était tendue entre les deux hommes, le choix de Noa n'a finalement pas endommagé leur relation. Désormais, il doit faire une nouvelle confidence à son père : la nuit de Pâques, il va recevoir le baptême.

Si la famille est la première école de sainteté, comme en témoignent les nombreux exemples de mères-pères/filles-fils devenus saints, l'amitié apparaît également comme un soutien utile et bénéfique. Noa en est la preuve vivante. "Mon meilleur ami, Ismaël, est devenu catholique. Quand il a reçu le baptême en 2023, il a commencé à me parler de l’Église. Au début, j’étais sceptique, et puis j’ai commencé à m'intéresser…", explique-t-il. À ce témoignage vivant s’est ajouté celui des pierres. Grand amoureux de la France, Noa a commencé à se poser des questions sur le patrimoine de son pays et sur toutes ses églises. "J’aime tout dans les églises, qu’elles soient petites ou grandes : l’ambiance, la beauté du lieu… C’est tellement magnifique de se dire que les gens ont pu créer ces lieux emplis d'histoire."

S’il était déjà rentré dans des églises pour contempler les lieux, il y a vécu un jour une conversion qui n’est pas sans rappeler celle de Charles Péguy. "La première fois que je suis rentré pour prier, j’ai ressenti quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant. Je ne savais pas comment prier, mais je me suis mis à genoux dans une petite église d’un village près de Narbonne et j’ai parlé avec mon cœur". Rapidement, Noa a demandé à son meilleur ami de l’amener à la messe. C’est ainsi qu’il a rencontré le père Marc-Olivier de Vaugiraud. "Il a répondu à mes nombreuses questions que je posais déjà aux Témoins de Jéhovah et auxquelles je ne trouvais pas de réponse satisfaisante. Ses réponses me paraissaient beaucoup plus pertinentes. C’est exactement ce que j’attendais. J’ai encore plein de questions, mais je sais que j’ai enfin trouvé la voie de la vérité", raconte Noa, qui a rapidement eu le désir de se faire baptiser. Naturellement, il a demandé à son ami Ismaël de devenir son parrain. "C’est lui qui m’a amené à Dieu, il me soutient dans tout." Ensemble, ils se sont rendus à Lourdes l’année dernière. "C’était magnifique ! Le chemin de croix, la messe, la basilique… Je ne m’attendais pas à ça !"

Sa décision de recevoir le baptême a été bien accueillie par sa mère, son frère et sa sœur, bien qu’ils se soient éloignés de la foi depuis longtemps. "Je leur parle de ce que je vis. Ils me disent que tant que je suis heureux et que ça m’apporte du bien, je dois foncer. Je sais qu’un jour ou l’autre, ils poseront des questions. Je ferai mon possible pour qu’ils rejoignent l’Église à leur tour”, promet le jeune homme, qui repousse la discussion avec son père à ce sujet, désireux de “trouver les bons mots et les arguments". S’il a hâte d’être la nuit de Pâques, il sait aussi qu’une grande responsabilité l’attend. "C’est un véritable changement de vie que j’ai entamé", conclut Noa, heureux.