Non, il n’y a pas que huit béatitudes !

"Beaucoup demandent : Qui nous fera voir le bonheur ?" (Ps 4, 7 ), dit le psalmiste. Ces mots, "béatitude", "bonheur", "heureux" ou "bienheureux", remplissent les pages de nos bibles, au cas où nous oublierions que Dieu veut notre bonheur ! Pendant ces quarante jours du carême, il y a de quoi méditer sur les appels au bonheur contenus dans l'Écriture, car c’est le vœu le plus cher du Seigneur, notre Créateur. Il ne nous a rien demandé pour nous créer pour le bonheur, mais il nous propose à nouveau d’y participer en suivant ses recommandations : il y a plus de quarante fois l'expression "heureux celui qui…." La Béatitude est l’état final qui nous attend au ciel après avoir accepté l’amour de Dieu et y avoir répondu en lui donnant notre vie. Mais nous avons déjà les arrhes du Royaume ici-bas, et les fruits de l’Esprit Saint nous sont promis (amour, joie, paix, douceur…). Cette Béatitude finale, objet de l’espérance chrétienne toute jubilaire, est également fruit de nos vertus, devenues vertus parfaites, vertus en acte. Ainsi, vivons cet état anticipé du ciel en vivant déjà les Béatitudes. Les saints sont bien appelés bienheureux ! Voilà un carême de plus pour s’exercer aux vertus en vue des Béatitudes.

La vertu, redevenue plus à la mode, est gage de bonheur. "En effet, comme il est écrit : Celui qui veut aimer la vie et connaître des jours heureux, qu’il garde sa langue du mal et ses lèvres des paroles perfides ; qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien, qu’il recherche la paix, et qu’il la poursuive" (1 P 3, 10-11). Les Béatitudes sont des perfections plus grandes que les vertus. Elles sont les attitudes en référence avec la fin, les Béatitudes éternelles. Nous connaissons les huit Béatitudes célèbres dans le discours sur la Montagne de Matthieu : pour les pauvres en esprit, les doux, les purs, les affligés, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les artisans de paix et les persécutés. Mais découvrons les autres Béatitudes parsemées dans toute l’Ecriture. Bienheureux carême !