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Un roman ébouriffant en hommage “à toutes les Chantal de nos paroisses”

Eglise Saint Séverin, Paris, 2011.

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Mathilde de Robien - publié le 13/02/25
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Baptiste Cesbron publie ce 14 février son premier roman, "La drôle de quête d’Azélie" (Quasar), une histoire touchante et rocambolesque qui résonne comme une ode à la vie de paroisse. Entretien.

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Sans elles, la vie de paroisse serait moins chaleureuse et l’église moins accueillante. À travers le personnage de Chantal, veuve énergique et un brin excentrique, follement compatissante et pilier de l’équipe liturgique, Baptiste Cesbron évoque dans son roman toutes ces personnes dans les paroisses, parfois invisibles mais ô combien indispensables, qui accueillent, balaient, fleurissent, chantent, lavent, repassent… toujours fidèles au poste. Un hommage aussi à sa grand-mère qui fait partie de ces piliers de paroisse et qui lui a transmis la foi. Ingénieur, marié et père de trois enfants, Baptiste Cesbron, 34 ans, signe avec La drôle de quête d’Azélie (Quasar) un premier roman empreint à la fois de légèreté et de profondes réflexions sur le sens de la vie. Inspiré par sa propre paroisse de Thouars, dans les Deux-Sèvres, il raconte à Aleteia la genèse de ce livre, démarré sur un lit d’hôpital.

Aleteia : Comment est née l’idée de ce roman ?
Baptiste Cesbron : J’ai été hospitalisé pendant quinze jours en juin 2020 à cause de douleurs intenses dans la région du pancréas. Les médecins pensaient à un cancer, j’ai passé une batterie d’examens, j’avais 30 ans, une femme et trois enfants, il y a eu un vrai vent de panique. Moi qui suis d’ordinaire assez actif, cela a été une véritable épreuve de rester dans un lit d’hôpital, sans savoir ce qui m’attendait. Pendant dix jours, j’ai prié, j’ai lu, et je me suis tourné vers des témoins de foi qui avait été confrontés à la maladie.

Vers quels témoins plus précisément ?
D’abord vers Chiara Corbella, son témoignage m’a impressionné. Nous sommes de la même génération, elle avait le même âge que moi, des enfants aussi. Son sourire, sur les photos, m’a beaucoup touché. Elle avait un sourire magnifique alors qu’elle traversait les pires épreuves. Je me suis dit qu’il fallait garder cette joie. Dans le livre, elle a inspiré le personnage d’Azélie, qui est enceinte et qui fait le choix de garder le bébé. Son offrande de vie m’a grandement interpellé.

D’autres témoins vous ont aidé à garder l’espérance ?
Il y a eu des témoins moins connus, des saints "de la porte d’à côté", comme dit le pape François, et qui ont inspiré le personnage de Chantal. On était en plein Covid, la vie paroissiale était vraiment terne. Il y a beaucoup de moi dans les questionnements d’Azélie, j’étais un peu désespéré face à cette vie de paroisse dans laquelle nous étions trois familles tout au plus pour une ville de 20.000 habitants ! Mais je me suis dit qu’il ne fallait pas se laisser aller. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire "Chantal a disparu", c’était le titre initial.

Comment ne pas se laisser gagner par la lassitude quand sa paroisse paraît vide et triste ?
J’aime bien me référer au pape François lorsqu’il dit qu’à la fin de la messe, la pire tentation est de critiquer. On le vit parfois. Mais si on commence à critiquer, on ne peut pas avancer, et cela alimente les rancunes… Dans une paroisse, on ne choisit pas avec qui on est, mais cela reste une communauté de frères, qui se déplacent tous pour le Christ le dimanche. Si on est là, je pense qu’on est appelé à être présent dans le monde, dans cette cité, et qu’on doit faire quelque chose ici et maintenant.

Vous-même êtes impliqué dans votre paroisse ?
Oui, je fais partie de l’équipe d’animation pastorale (EAP), avec deux prêtres et une autre laïque. Et ma femme accompagne les catéchumènes. Il y a une dizaine de catéchumènes chaque année. Il y a des raisons d’espérer !

Votre livre est pétri de foi, comment l’avez-vous reçue ?
Je dois beaucoup à ma grand-mère, qui a 96 ans. Avec mes parents, nous allions à la messe à Noël et à Pâques, c’est tout. C’est ma grand-mère qui m’a transmis la foi. Je nous revois agenouillés au pied du lit. C’est elle qui m’a appris à prier. Elle était impliquée dans sa paroisse, elle balayait l’église notamment. Un service qu’on ne voit pas beaucoup mais qui est précieux. Comme quoi chacun a sa place ! Ma grand-mère est une forme de Chantal ! Et ce livre lui rend hommage, ainsi qu’à toutes les Chantal de nos paroisses, parfois invisibles mais qui manquent cruellement quand elles ne sont pas là.

Pratique

La drôle de quête d'Azélie, Baptiste Cesbron, Quasar, février 2025, 17 euros.
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