En quelques années, le Slovène Tadej Pogacar, 26 ans, est devenu une figure dominante du cyclisme international, notamment grâce à ses performances impressionnantes dans les Grands Tours. À seulement 21 ans, en 2020, il a été le plus jeune vainqueur de l’histoire du Tour de France. Un succès qu’il a confirmé l’année suivante en remportant à nouveau la célèbre course, devenant ainsi le plus jeune double vainqueur du Tour. Considéré comme l’un des meilleurs cyclistes de sa génération et un futur grand nom du sport, il est également apprécié pour son attitude humble et son caractère sympathique. Des qualités qu’il doit en grande partie à l’éducation chrétienne reçue de ses parents, Marjeta et Mirko Pogacar.
"Je suis très heureux et fier de la façon dont mes parents m'ont élevé et de ce que je suis devenu", a déclaré Tadej après sa victoire au Giro en 2024. Dans un entretien accordé au magazine slovène Družina, le couple s’est confié sur leur vie de parents d’un champion. Une vie parfois compliquée, car au-delà de la pression médiatique, ils doivent également jongler avec les besoins de leurs trois autres enfants. "Chacun de nos enfants est un trésor à nos yeux", confie Marjeta.
Fiers des exploits de leur fils, Mirko et Marjeta confient cependant qu’ils n’avaient pas pour objectif de faire de Tadej un champion mondial. "Le résultat obtenu par un enfant n’a jamais été la chose la plus importante pour nous. Ce qui comptait, c’était que nos enfants s’engagent dans quelque chose et qu’ils se sentent bien, qu’ils aient leur propre cercle d’amis en dehors de l’école et des voisins", explique Mirko, qui ne regrette pas pour autant les investissements réalisés dans la discipline choisie pour leur fils, mais aussi pour ses frères et sœurs, car Tadej, troisième de sa fratrie, n’est pas le seul sportif de la famille. "Tilen s’est également entraîné au cyclisme, Vita danse et Barbara fait de la course d’orientation en plus de l’école de musique", précise Marjeta.
Des valeurs chrétiennes au cœur de l’éducation
Si le sport fait partie intégrante de la vie de famille des Pogacar, la devise "un esprit sain dans un corps sain" y est aussi une règle de vie. À chacun de leurs quatre enfants, ils ont donc inculqué des valeurs essentielles à leurs yeux telles que l’honnêteté, la persévérance et le respect de tous. "Nous avons toujours dit à nos enfants : “Ne trichez pas, n’esquivez pas”. Nous ne leur avons jamais permis de manquer un cours s’ils n’étaient pas prêts pour l’examen. On leur disait qu’ils devaient accepter l’échec et qu’il fallait travailler dur pour obtenir ce qu’ils voulaient", explique Mirko.
Nous vivons selon une seule règle : “Aime ton prochain comme toi-même”.
Chez les Pogacar, tout le monde devait aussi contribuer aux tâches ménagères. Persévérance, honnêteté et travail acharné étaient les principes sur lesquels Tadej et ses frères ont grandi, mais aussi la foi chrétienne. "Nous vivons selon une seule règle : “Aime ton prochain comme toi-même”, personne ne doit faire de mal à qui que ce soit", confirme Mirko. Les enfants participaient également à la vie de leur paroisse. Comme leur père à une époque, Tadej et son frère aîné Tilen ont été enfants de chœur, tandis que leurs sœurs, Vita et Barbara, chantaient dans la chorale. "J’étais très heureux lorsque les deux garçons ont commencé à aider à l’autel. Dès lors, j’avais la paix à la messe", raconte Mirko. Une paix qui résidait dans la joie de pouvoir enfin suivre l’office en toute tranquillité. "Les enfants étaient très vifs, nous étions toujours assis séparément à l'église, sinon personne ne suivait rien de la messe", ajoute son épouse.
Bien qu’ils n’aient jamais eu beaucoup de temps pour leur couple, Mirko et Marjeta se disent heureux. "Nous avons traversé des crises mais nous avons su les surmonter et nous n’avons aucun regret. Je sais que je ne serais mieux nulle part qu’avec Mirko", confie Marjeta. Le secret de leur mariage ? Des activités physiques en plein air telles que la marche, la course à pied ou à vélo ainsi que le jardinage. Mais, surtout, le faire ensemble.