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Comment le mystère de Noël nous guérit du péché originel

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"Adam et Eve" de Rubens.

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Jean-Michel Castaing - publié le 22/12/24
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Pour briser définitivement les fausses images que nous nous faisons de Lui depuis le péché originel, Dieu n’a pas trouvé de meilleur moyen que de se faire petit enfant.

"Où es-tu ?", demande Dieu à Adam après qu’il eut chuté avec Ève au paradis terrestre. "J’ai entendu ta voix dans le jardin et j’ai pris peur car j’étais nu et je me suis caché", répond le premier homme. Ainsi, le premier effet du péché originel fut la peur — peur de Dieu que le péché dépeint désormais à l’homme comme Quelqu’un de dur, une divinité concurrente de l’homme et quelque peu effrayante. En tant qu’antidote au péché originel, Noël est le mystère qui nous guérit de notre mauvaise crainte de Dieu. En effet, qui serait épouvanté par un enfant ? Or, c’est un enfant que devient Dieu à Bethléem. Dans la nuit de Noël, il est désormais impossible d’éprouver un sentiment de frayeur et de défiance envers ce Dieu qui est un nourrisson dans les mains de Marie. 

Peur et fantasme de toute puissance

Le second effet de Noël contre l’infestation spirituelle du péché originel est l’humilité. Adam et Ève avaient voulu se rendre indépendants de Dieu en croquant la pomme. Le serpent les avait faussement persuadés qu’ils desserreraient de la sorte la "tutelle divine" (car c’est ainsi que le diable leur avait peint perfidement la sollicitude de Dieu envers Sa créature humaine). Le démon les avait convaincus qu’en transgressant l’ordre divin, ils deviendraient "comme des dieux" selon les termes fallacieux de l’ange ténébreux. Résultat : en croyant s’affranchir de leur Créateur aimant, ils tombèrent en fait sous l’influence délétère du péché. Afin de nous guérir de cet orgueil, Dieu, en Jésus, s’est rendu dépendant de nous ! En effet, personne n’est davantage à la merci des hommes qu’un nouveau-né. À Noël, Dieu nous guérit de notre superbe autonomie (illusoire) en se livrant entièrement entre nos mains ! Comme il le fera également durant la Passion.

Le vrai visage de Dieu enfin révélé

Troisième antidote de Noël contre le péché originel : à la défiance succède l’amour. Le plus terrible effet du péché originel est de nous dépeindre le Dieu trois fois adorable comme une divinité avare, concurrente de l’homme et jalouse de son pouvoir. Voilà pourquoi les hommes, avant la venue du Christ, en dehors du peuple de l’Alliance, Israël, ont voulu se concilier cette divinité ombrageuse et terrible à grands coups de sacrifices (parfais humains), pensant par-là amadouer un Être vindicatif sur lequel ils projetaient leur propre violence. Or, Dieu est l’inverse de cette divinité imaginaire : Il est doux, tout Amour, miséricordieux, généreux et prêt à tout donner. Le vrai Dieu est l’inverse du portrait qu’en dresse le Diable afin de nous détourner de notre Créateur — le démon étant jaloux de la destinée glorieuse que Dieu nous réserve. 

Et là encore, qui pourrait mieux nous persuader que Dieu est infiniment aimable sinon un enfant ? À Bethléem, en se faisant petit enfant, Dieu nous dit : "Vous ne pouvez plus avoir peur de moi, désormais vous pouvez seulement m’aimer !" Cet amour pour Dieu était naturel à Adam au jardin d’Éden avant que le premier péché ne le détruise en lui et conséquemment en nous. C’est cet amour pour Dieu que l’Enfant de la crèche vient réparer en l’homme tout en mendiant le nôtre (amour) en nous tendant les bras dans la nuit très sainte de Palestine.

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