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dans la Bible, le Livre de la Genèse donne d’emblée une idée de l’importance de l’olivier et de son fruit, l’olive, lors de l’épisode du Déluge et de l’Arche de Noé. À cette période, la terre dans son ensemble avait été recouverte par les flots en punition du comportement perverti des hommes, mais l’Arche bâtie par Noé allait protéger le reste de l’humanité et de la Création. Après un certain temps, Noé lâcha une colombe afin de voir si les eaux s’étaient quelque peu retirées en certains lieux. Cette première tentative fut cependant infructueuse, mais il réitéra et : "Vers le soir, la colombe revint, et voici qu’il y avait dans son bec un rameau d’olivier tout frais ! Noé comprit ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre" (Gn 8,11). Ainsi, dès les premières pages bibliques, l’Ancien Testament donne à l’olivier une place primordiale, premier arbre à offrir ainsi l’espérance après le chaos…
Le roi des arbres
Le Livre des Juges fait également référence à l’olivier et à son fruit de manière non équivoque en l’évoquant comme le "Roi des arbres" (Jg 9,8), et effectivement le pays fertile promis à Israël possédera parmi ses immenses trésors des olives à profusion (Dt 8,8). Aussi n’est-il pas étonnant que le psalmiste se serve de cet arbre dans une métaphore éloquente : "et tes fils, autour de la table, comme des plants d'olivier" (Ps 127,3), signe de richesses et d’abondance.
Dans cette abondance, l’huile d’olive compte ainsi parmi les usages les plus précieux à cette époque et le Livre du Lévitique en rappelle son usage sacré : "Ordonne aux fils d’Israël de te procurer, pour le luminaire, de l’huile d’olive, limpide et vierge, afin que monte perpétuellement la flamme d’une lampe" (Lv 24,2), la Bible imposant que cette lampe soit perpétuellement allumée du soir au matin devant le Seigneur à l’intérieur de la tente de la Rencontre devant le Rideau du Témoignage. Il n’est pas jusqu’à son bois qui ne serve à la construction du Débir, partie centrale du Temple la plus sacrée également nommée Saint des saints. L’huile d’olive rappelle la présence divine et cette sacralité sera également soulignée dans le Coran en sa Sourate 24-35 : "Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est Omniscient".
Symbolique de l’olivier
L’olivier et ses fruits apparaissent ainsi hautement symboliques dans de nombreux textes sacrés. Dans la Bible, le rôle joué notamment par l’onction vient confirmer cette importance. Dès les premières royautés, l’onction d’huile d’olive sacrée (acte de toucher une partie du corps avec une huile sacrée) désignera de manière tangible l’élu de Dieu, une pratique répétée à la descendance davidique, y compris Jésus, désigné comme l’oint de Dieu, ainsi que le rappellent les Actes des Apôtres : "Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit saint et de puissance" (Ac 10,38).
Les métaphores se référant à l’olivier abondent également dans le Nouveau Testament lorsque saint Paul rapproche les chrétiens de la racine d’Israël : "si la racine de l’arbre est sainte, les branches le sont aussi. De ces branches, quelques-unes ont été coupées, alors que toi, olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches, et tu as part désormais à la sève que donne la racine de l’olivier" (Rm 11, 16-17). Le Livre de l’Apocalypse livre enfin en conclusion de la Bible une image mystérieuse de l’olivier : "Ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ; oui, celui qui voudra leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit mourir" (Ap 11 4-5). Ces témoins symboliques ont de grands pouvoirs qui rappellent ceux de Moïse, ils peuvent fermer le ciel et empêcher la pluie de tomber, changer l’eau en sang sans parler des nombreux fléaux qu’ils peuvent déclencher. Mais il est également dit dans le même texte biblique que la Bête engagera un combat à leur encontre et les fera mourir. Aussi n’est-il pas étonnant que cela soit du Mont des Oliviers, observant Jérusalem, que Jésus ait annoncé les catastrophes qui surviendraient à la fin des temps…