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En latin, convertere veut dire changer, tourner vers autre chose et conversor, verbe pronominal, signifie se tourner. En religion, la conversion, la métanoïa grecque, le changement de croyance est aussi changement de vie. La conversion en ski fait changer de côté sur la pente et retourne le skieur à 180°. C’est une transformation pour un mieux ! Sinon à quoi bon se convertir ? Et nous retenons d’abord les efforts que cela exige avant de se fixer sur son but qui est une amélioration de notre état. Question classique : faut-il convertir les autres ou soi-même ? « Seigneur, change mon conjoint, s’il te plaît ! », disons-nous souvent intérieurement. Mais ne s’agit-il pas d’abord de se convertir soi-même ? Parce que si je change, la relation à l’autre change et influe sur son comportement. « Se convertir, c’est se délivrer » (Antoine de Saint-Exupéry), se délivrer d’habitudes mauvaises, de comportements répétitifs, qui se sont installés en nous et sur lesquels nous sommes devenus aveugles, en plein pharisaïsme.
Parce que l’objet de la foi n’est pas un idéal mais une personne, se convertir ce n’est pas changer d’idées, mais se tourner vers quelqu’un. C’est mettre à la place de choses banales, misérables parfois, une passion nouvelle, un engagement résolu à suivre le modèle des Béatitudes, le Maître du bonheur. La grande affaire de notre vie n’est pas de vivre mieux (en fonction de quel critère d’ailleurs ?) mais différemment, sur un autre registre, un autre logiciel, souvent connu mais oublié. Le premier bénéficiaire d’une conversion est la personne elle-même qui se trouve plus heureuse, joyeuse, unifiée, et les autres en bénéficient à leur tour et se posent les bonnes questions. La mission chrétienne est d’abord affaire de conversion personnelle et Dieu fait le reste, tant il est vrai que nous prêchons très mal ce que nous ne vivons pas d’abord nous-même. Il est toujours temps de se convertir, même sur son lit de mort !