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La définition de compatir est partager le mal d’autrui, s’attendrir sur lui, le plaindre, ou en avoir pitié. Non dans le sens d’une condescendance mais d’un intérêt altruiste, un souhait que les souffrances de l’autre soient soulagées. Compatir, c’est s’accorder à quelqu’un. Compatir, c’est devenir compatible, comme on dit en informatique. On parle alors de com-misération, de misère partagée. Compassion et miséricorde se ressemblent, pour tendre une « corde à la misère ». Dans la compassion, il y a la reconnaissance que je peux vivre la même misère que mon prochain, la même passion, au sens de souffrance. Son origine est-elle purement humaine ? Quand on voit le nombre de soignants à travers le monde qui sont si souvent des chrétiens on ne peut plus s’interroger sur son origine, parce que la compassion s’enracine dans la miséricorde divine. Seul Dieu est compatissant dans chacune de nos attitudes. Mais il y a une différence entre compassion et miséricorde. La miséricorde est l’état du cœur de celui qui fait compassion, qui en est l’exercice, l’opération de la miséricorde.
Un autre mot biblique mal compris est celui de « pitié ». « Les gens ont pitié des autres dans la mesure où ils auraient pitié d’eux-mêmes », dit Giraudoux. Peut-être que la pitié est ce qui commence la compassion, qui tourne le cœur avant de gouverner la main. Un autre mot biblique aussi riche se nomme « consolation ». Là, nous sommes dans le résultat de la compassion : le soulagement apporté à la souffrance, l’apaisement, la délivrance de tous les maux. On ne la connaîtra vraiment qu’au ciel, où il n’y aura plus de pleurs ni de peines, et où la compassion deviendra alors charité joyeuse et paisible.