Chercher n’est-il pas s’efforcer de trouver ? Ce qui suppose un effort en vue de trouver. Les chercheurs d’or obtiennent si peu de pépite malgré un travail acharné ! "Des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche !", aurait dit Charles de Gaulle. Plus théologiquement, "Fides quaerens intellectum, la foi cherche l’intelligence" (Anselme de Canterbury). On se plaint de n’avoir pas assez de foi, et le Seigneur a redit à ses disciples leur peu de foi. "Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé !" Il est temps de se mettre au travail pour chercher et se former, car la raison doit aider notre foi. Mais inversement : "Console-toi, tu ne me chercherais pas, si tu m‘avais trouvé" (Pascal). Nous avons assez de foi pour nous mettre à chercher, et il faut toujours avoir la foi (ou la chance) pour trouver ! "Croire pour comprendre et non comprendre pour croire", disait saint Augustin.
On sait depuis le Deutéronome que "Tu trouveras le Seigneur, si tu le cherches". Et les croyants continuent à dire inlassablement : "Toi mon Dieu, c’est toi que je cherche avec ardeur" (Ps 62). Et Isaïe admonestait : "Cherchez le Seigneur puisqu’il se laisse trouver" (Is 55, 6). Notre impatience ou notre découragement sont souvent la cause de l’arrêt de nos recherches. On dit aussi : "Il vaut mieux un qui sait, que dix qui cherchent", parce que celui qui a trouvé, ne garde pas pour lui ce qu’il a trouvé. Il en est ainsi de l’évangélisation : c’est dire Celui que l’on a trouvé à ceux qui cherchent encore ! Et ne disons plus que l’important est de chercher, le but est de "trouver celui que mon cœur aime" (Ct 3, 1) comme le répète la fiancée du Cantique des cantiques. Il est urgent de chercher mais l’important est de trouver. En réalité on ne trouvera qu’au Ciel, mais en attendant on ne vit que de cette recherche !