À quelques jours de la réouverture de Notre-Dame de Paris, la ministre de la Culture Rachida Dati espère toujours “convaincre” l’Église catholique en France de faire payer l’entrée de la cathédrale parisienne aux touristes afin de créer un fonds pour permettre la sauvegarde du patrimoine religieux français dont l’état ne cesse de s’aggraver. Avec 15 millions de visiteurs attendus chaque année, cette mesure permettrait à l’Etat de verser 75 millions d’euros chaque année selon les calculs de la ministre au profit de l’entretien des églises. Refus catégorique de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, et de l’évêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich qui s’opposent à la marchandisation du sanctuaire comme le veut la loi du 9 décembre 1905 “les lieux de culte sont affectés au culte exclusivement et intégralement et leur accès est gratuit”. “La visite des édifices doit être publique” et ne donner lieu à aucune taxe ni redevance”.
Mais ce serait surtout une “trahison de leur vocation originelle” qui sont d’être des lieux ouverts et accessibles à tous et qu’en faisant payer l’entrée de Notre-Dame de Paris, cela en ferait “une attraction” et non plus un lieu de prière et de rencontre avec Dieu. Les églises gardent en effet une place importante dans l’évangélisation, puisque selon une étude de la CEF un tiers des catéchumènes français déclarent que le patrimoine religieux leur avait donné “envie de connaître la foi”. Mais ce débat est surtout celui de la place du patrimoine religieux en France aujourd’hui. Avec d’un côté, l’Église, pour qui ces édifices sont des lieux de prière et de rencontre avec Dieu. Et en face, l'État, qui n’arrive plus à entretenir les églises dont il a la charge et qui cherche à en tirer profit, considérant les sanctuaires affectés au culte catholique comme des châteaux ou des musées. Et vous qu’en pensez-vous ? Dites-le nous en commentaire.