Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Alors que tous les regards sont rivés vers Notre-Dame de Paris et s’apprêtent à (re)découvrir avec émerveillement la cathédrale reconstruite et rénovée, d’autres églises, en France, survivent avec difficulté et sont, pour certaines, en péril. En soutien au patrimoine religieux des villages, la Fondation du patrimoine a annoncé ce mardi 12 novembre avoir réuni 16,7 millions d’euros. Dans ce cadre, 6,6 millions d’euros vont être dirigés vers 100 “petites Notre-Dame” des villages et petites villes françaises. Une première dotation qui intervient symboliquement à quelques semaines de la réouverture de Notre-Dame de Paris dont les travaux ont été entièrement financés grâce à la générosité publique.
Douze édifices en Auvergne-Rhône-Alpes, quatre en Bretagne, sept en Centre Val-de-Loire, treize en Occitanie… Les édifices bénéficiaires sont répartis sur l’ensemble du territoire français. Les dotations ont été calculées pour couvrir le besoin de financement des projets, c’est-à-dire le coût des travaux une fois déduits les subventions et aides privées sollicitées ou obtenues, l’autofinancement prévu et le montant collecté par collecte locale.
En Lozère par exemple, l’église Saint-Martin de Chaudeyrac, une église romane de la fin du XIe, se trouve dans un état de dégradation avancée. Sur la nef, les bois de la volige et des chevrons sont en état de décomposition. La couverture ne permet pas la bonne évacuation de l'humidité. Les travaux vont ainsi consister en la réfection de la toiture en lauze avec l'ajout d'un mortier de chaux sous les lauzes afin d'assurer l'étanchéité et une meilleure circulation de l'humidité dans l'édifice. Les parties de la charpente largement détériorées doivent être remplacées afin d'assurer la pérennité du toit. La rosace centrale sera déposée pour en réaliser une nouvelle. Enfin, une nouvelle porte en bois massif va être réalisée pour l'accès principal à l'église.
Depuis la mise en place du dispositif fiscal pour le patrimoine religieux des villages, la Fondation du patrimoine a mobilisé 16,7 millions d’euros : 6,6 millions d’euros via la collecte nationale de la fondation du patrimoine, à laquelle se sont ajoutées d’autres ressources issues de mécénats ou de legs – soit 10,1 millions d’euros fléchés par les donateurs vers des opérations de sauvetage présentées par les équipes de la fondation.
Les 100 édifices religieux sélectionnés pour bénéficier du fonds national sont "représentatifs des différents cultes historiques", précise la Fondation du patrimoine. "Ils nécessitent des travaux importants, souvent en urgence. Sur ces 100 édifices, 61% ne sont pas protégés au titre des monuments historiques, 55% sont fermés au public ou en péril, et près de 50% sont situés dans des communes de moins de 1.000 habitants." À noter qu’en dépit de cette aide, 5,4 millions d’euros manquent pour couvrir le besoin total de financement de ces 100 édifices.