Cette vertu indispensable à la croissance spirituelle

Lors de son baptême, l’enfant ou l’adulte baptisé reçoit la grâce sanctifiante qui fait de lui un enfant adoptif de Dieu et efface en lui le péché originel. En plus de cette grâce, le Seigneur lui fait aussi don des trois vertus théologales, qui sont la foi, l’espérance et la charité. Comme l’explique le Catéchisme de l’Église catholique, ces vertus « disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité. Elles ont Dieu Un et Trine pour origine, pour motif et pour objet » (CEC 1812).

Ces vertus sont un don gratuit du Seigneur qui, contrairement aux vertus cardinales, ne peuvent pas être acquises par un mérite ou un travail humain : « Elles sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle » (CEC 1813). Ces trois vertus théologales sont la garantie de la présence et de l'action de l'Esprit saint dans les facultés de l'être humain. La foi permet au chrétien de croire en Dieu, à tout ce qu’Il a révélé et à ce que l’Église invite à croire. Par l'espérance, le chrétien aspire « au Royaume des cieux et à la Vie éternelle », en mettant sa confiance dans les promesses du Christ, en prenant appui sur sa volonté et sur le secours du saint Esprit (CEC 1817). Enfin, la charité permet d’aimer Dieu par-dessus tout, et son prochain comme soi-même. Pour saint Paul, la charité est la plus grande des trois vertus : « Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1 Co 13,13).

Sans la charité, il n'y a pas de croissance spirituelle

Si la charité est synonyme d'amour, il ne s'agit pas juste d’un sentiment humain, mais d’un amour surnaturel qui va bien au-delà du simple bien-être. La charité encourage l’âme à faire du bien aux autres, et en particulier à ses ennemis, par amour de Dieu. C’est un don que le chrétien reçoit au Baptême et qu’il doit sans cesse demander au cours de sa vie. C’est seulement ainsi qu’il lui sera possible de mettre Dieu à la première place et d’aimer son prochain, même ceux qui lui ont fait du tort. C’est pourquoi saint Paul résume ainsi la charité : « S’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13, 3).  

Pour progresser spirituellement, il est donc nécessaire de demander et d’exercer la charité en aimant Dieu. Comment pratiquer cette vertu dans sa vie ? En obéissant aux commandements de Dieu, en s’efforçant de porter un témoignage chrétien autour de soi et en recourant aux sacrements pour accroître la grâce en soi-même et surmonter ses propres défauts et péchés.

Il est essentiel également d’essayer d’aimer son prochain, car si le croyant ne manifeste pas son amour par ses actions à l’égard des autres, son amour est vide et sans signification. C’est ce que remarque encore saint Paul : « Si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante » (1 Co 13, 1). Alors, il faut demander au Seigneur d'augmenter en soi chaque jour la charité, jusqu’à le rencontrer au Ciel !