À Bucarest, une chapelle consacrée à Pauline Jaricot

On dit parfois que la bienheureuse Pauline Jaricot, lyonnaise laïque du XIXe siècle est paradoxalement moins connue en France qu’à l’étranger. Ce fut longtemps le cas ! L’inspiratrice des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) et du Rosaire Vivant a su faire rayonner ses intuitions dans le monde entier, et depuis 200 ans, elle est invoquée et priée dans le monde entier, par l'intermédiaire de missionnaires qui font vivre l'Église Universelle. C’est ainsi que le 20 avril dernier, la bienheureuse lyonnaise, béatifiée à Lyon le 20 mai 2022, a été particulièrement fêtée en Roumanie où un tout premier lieu de culte en son honneur a été inauguré à Bucarest, "un moment historique" pour le père Tadeusz Nowak, Secrétaire général de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi (POPF), présent ce jour-là.

Devant de très nombreux prêtres et fidèles, le rite de dédicace de la chapelle a été célébré après une messe présidée par l'archevêque métropolitain de Bucarest, Mgr Aurel Perca, dans l'église paroissiale proche du siège roumain des OPM. Au début de la messe, l'archevêque a béni une image inédite de la bienheureuse Pauline Jaricot, peinte par l'artiste Lalo Garcia, pour la placer ensuite sur l'autel central de la chapelle. Sur ce tableau, Pauline tient un chapelet dans ses mains, reproduction d'un chapelet en bois que l'artiste a porté sur lui pendant toute la période de création de l'œuvre.

Dans son homélie, le père Nowak a évoqué la vie de Pauline Jaricot et son charisme. Rappelant que l’Église est par nature missionnaire et vit pour évangéliser, il a insisté sur le fait que "nous sommes tous appelés à la mission". "Bien sûr, nous ne pouvons pas tous quitter notre pays pour aller en Chine, au Laos ou au Bangladesh, et en ce sens, la bienheureuse Pauline Jaricot a trouvé un rôle et une place particulière dans l'histoire de l'Église. Mais, comme le suggère son charisme, chacun de nous peut participer à la mission de l’Église".

Et comment devenir missionnaire ? Il suffit de suivre Pauline qui a su identifier les moyens pour contribuer à l'apostolat missionnaire ! Tout d'abord avec la prière et le Rosaire Vivant, né de l'intuition apostolique de la bienheureuse française, et ensuite bien connaître les besoins des missionnaires afin de soutenir les missions de l'Église. "Pauline est morte pauvre matériellement, mais riche spirituellement, c'est pourquoi, après 200 ans, elle a été reconnue et proclamée bienheureuse par l'Église. Remercions Dieu pour le charisme qu'il a donné à la bienheureuse Pauline Jaricot et qu'elle a laissé à l'Église, et prions pour que le cœur de tous les chrétiens soit plus fervent et plus ouvert, pour partager la Bonne Nouvelle avec les autres et pour participer à la mission de l'Église, en témoignant du mystère du Christ ressuscité d'entre les morts", a ajouté l'archevêque de Bucarest. 

Pour bénir cette chapelle dédiée, les OPM roumaines avaient reçu quelques jours auparavant une relique de Pauline Jaricot de la part Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon. Après la messe, cette relique et le tableau de la bienheureuse ont été portées en procession jusqu'à la chapelle des OPM roumaines où, après le rite de dédicace, elles ont été vénérées par les fidèles présents à la célébration. En Roumanie, en Papouasie Nouvelle Guinée ou au Cambodge, l'œuvre de la laïque lyonnaise rayonne partout et ne peut que nous inciter à la suivre, rappel utile en cette semaine missionnaire mondiale !

En partenariat avec les Œuvres Pontificales Missionnaires