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800 ans après son premier passage en Terre sainte, saint François d’Assise y retourne, sur les pas de Celui pour qui il s’est donné. Les reliques de son sang sont arrivées le 30 septembre et y resteront jusqu'au 5 octobre, le lendemain de sa fête. Un acte spirituel fort près d'un an après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, ayant mené à l’embrasement de la région. "Il y a huit siècles, le Poverello s’est rendu en pèlerinage dans les lieux saints à une époque tout aussi difficile, car marquée par les croisades, avec le désir de construire des ponts et non des murs", a expliqué à Fides le frère Matteo Brena, commissaire de Terre sainte des Frères Mineurs de Toscane et coordinateur du comité pour le 800e anniversaire des stigmates de saint François.
Accompagné de dix personnes (quatre frères et six laïcs), ainsi que des représentants de la jeunesse franciscaine et de l’Ordre séculier de la congrégation, le frère Matteo Brena a apporté les reliques du sang de saint François à Jérusalem et à Bethléem. Le geste est fort, comme il l’affirme : "En apportant à Jérusalem et à Bethléem la relique de son sang, jaillissant des marques de la passion sur son corps, nous essayons de dire à ces frères et sœurs qu'il est possible d'habiter les plaies avec l'espérance et le désir de l'avenir."
Un jumelage pour unir deux ermitages
Un autre moment fort est attendu par les franciscains ce 2 octobre : celui du jumelage de la basilique de Gethsémani, qui conserve la mémoire des heures douloureuses de la passion du Christ, avec le sanctuaire de l’Alverne en Toscane où saint François a reçu les stigmates. De plus, le passage des reliques tombe l’année des centenaires de la basilique de la Transfiguration et de celle de Gethsémani. Faire venir les reliques de saint François d’Assise en Terre sainte est également un acte de foi important pour appeler à la paix et l’unité. Le saint italien avait lui-même rencontré, il y a 800 ans, le sultan Malik El-Kamil lors de la cinquième croisade à Damiette en Égypte. Un échange stimulant et apaisé. Saint François garda toujours le souvenir de cette rencontre dans laquelle il comprit l’importance du dialogue sans jugement, faisant de lui le premier préfigurateur du dialogue interreligieux. Un retour aux sources pour les franciscains qui permet d’entrevoir une lumière d’unité et d’espérance au milieu des conflits qui jalonnent la terre où Dieu a marché.