Les chrétiens du Burkina Faso continuent de payer le prix du sang pour leur foi. Vingt-six personnes ont été assassinées par des djihadistes le dimanche 25 août à Sanaba, une ville du diocèse de Nouna à l'ouest du pays, a annoncé l'Aide à l'Église en Détresse (AED). Des hommes armés ont pris le village d'assaut, avant de forcer la population à se rassembler et de ligoter tous les hommes "de plus de 12 ans". Parmi eux, des chrétiens, des animistes et d'autres que les djihadistes ont considéré "comme opposés à l’idéologie djihadiste". Les hommes ont été conduits à l'intérieur d'une église évangélique, où 26 d'entre eux ont été égorgés. Certains de ces hommes étaient catholiques, précise l'AED.
300 morts la veille
Le drame est survenu le lendemain seulement d'une autre attaque terroriste particulièrement meurtrière dans le village de Barsalogho, au centre-nord du pays. Le samedi 24 août, une centaine de djihadistes à moto a tiré sur la population, faisaient plus de 300 victimes dont au moins 22 catholiques selon les sources locales reprises par l'AED. C'est l'attaque la plus sanglante jamais exercée contre des civils depuis le début de la montée en puissance des groupes djihadistes en 2015. Près de dix ans plus tard, la population continue de souffrir de la violence que rien ne semble pouvoir endiguer. Dans le diocèse de Nouna, plusieurs paroisses ont été récemment attaquées, où les djihadistes ont embarqué l'ensemble de la population masculine, laissant femmes et enfants sur les routes. Avec l'attaque contre le village de Sanaba, le nombre de chrétiens tués depuis le mois de mai s'élève désormais à une centaine dans cette partie frontalière du diocèse.