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La natalité française en chute libre. C'est ce que révèlent les données provisoires publiées jeudi 2 août par l'Insee. Si ce constat avait déjà été posé pour l'année 2023, le bilan démographique de la France à mi-chemin de 2024 ne semble marqué d'aucune amélioration, au contraire : seuls 326.000 enfants sont nés en France sur cette période, soit 2,4% de moins par rapport à la même période l'an dernier. Au mois de juin 2024, 52.701 naissances ont été enregistrées, soit 1.757 naissances en moyenne par jour. Ceci correspond à une baisse de 7,9% par rapport à juin 2023. Depuis plus de deux ans (25 mois exactement), chaque mois, le nombre de naissances est inférieur à celui du même mois un an auparavant.
La baisse de la natalité française est loin d'être nouvelle. Elle s'est amorcée dès 2011, et depuis les naissances sont chaque année moins nombreuses. Seul un rebond avait été constaté en 2021, conséquence de la crise sanitaire. Déjà en 2023, cette baisse démographique avait atteint un record : alors qu'elle était de 1,6% par an environ entre 2014 et 2019, elle avait atteint 6,6 % en 2023. Le nombre de naissances était ainsi passé sous la barre symbolique des 700.000, pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Baisse du nombre de femmes en âge de procréer
Cette baisse de la natalité s'explique tout d'abord par le facteur démographique : le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants, soit âgées entre 20 et 40 ans, a diminué. D'autre part, le taux de fécondité de ces femmes ne cesse, lui aussi, de diminuer. En 2023, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établissait à 1,68 enfant par femme, après 1,79 en 2022. "Auparavant, les Français étaient moins nombreux qu'ailleurs à ne pas avoir d'enfant et plus nombreux qu'ailleurs a en avoir trois", indique à l'AFP Didier Breton, chercheur associé à l'Institut national d'études démographiques (Ined). Emmanuel Macron avait appelé au "réarmement démographique" de la France en 2023, et annoncé notamment la création d'un "congé de naissance" de six mois pour remplacer le congé parental et encourager ainsi la parentalité, pour le moment sans succès.