separateurCreated with Sketch.

Pie XII, le Big Bang et la Genèse

Vatican-Astronomical-Observatory-Barberini-Domes-Pontifical-Villas
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Anna Kurian - publié le 14/07/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Cet été Aleteia vous emmène avec les papes… dans les étoiles. Passionné par les découvertes scientifiques, et notamment celles des merveilles de l’espace, Pie XII (1939-1958) fut un grand promoteur de l'observation astronomique. Son pontificat a également été marqué par une rencontre notable avec l’astrophysicien Georges Lemaître, père de la théorie du "Big Bang". (1/6)

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

"Il semble que la science d'aujourd'hui, en remontant soudainement des millions de siècles en arrière, ait réussi à assister à ce "Fiat lux" primordial, lorsqu'une mer de lumière et de radiations a jailli du néant avec la matière, alors que les particules des éléments chimiques se décomposaient et s'assemblaient en millions de galaxies.". Le 22 novembre 1951, devant les membres de l’Académie pontificale des sciences, Pie XII propose une analogie entre le “Big Bang” – hypothèse formulée un quart de siècle plus tôt en 1927 – et le commencement décrit dans les premières lignes de la Genèse. Son discours reste tout autant mémorable que contesté. Parmi ses contradicteurs, le célèbre prêtre astrophysicien Georges Lemaître, sollicite une audience privée afin de semoncer le chef de l’Église catholique. Pour le scientifique belge, il n’est pas question en effet que sa théorie du Big Bang confirme la Bible, puisque que théologie et sciences représentent deux terrains bien distincts, deux plans parallèles qui ne se croisent pas et n’ont pas le même objet.

Par la suite, Pie XII semble avoir tenu compte de cet échange. On retrouve ainsi un pape quelques mois plus tard, devant les participants du congrès mondial d’astronomie qu’il reçoit au palais pontifical de Castel Gandolfo le 7 septembre 1952. Son discours ne verse alors plus dans un "concordisme" selon lequel les vérités scientifiques seraient cachées dans les Écritures. Sans attendre d’éventuelles "preuves scientifiques" de l'existence de Dieu, il dresse un panégyrique de l’esprit humain qui "a réussi à s'emparer de l'immense univers, dépassant toutes les perspectives que le faible pouvoir des sens était, à première vue, en mesure de lui promettre".

Promoteur de la Paix autant que de la Science

Si le nom de Pie XII est souvent associé à la Seconde Guerre mondiale, Eugenio Pacelli a laissé aussi sa marque à l'Observatoire de Castel Gandolfo, dans la région des Castelli romani, au sud de Rome. On y trouve une plaque en marbre saluant Pie XII comme un "éminent promoteur de la Paix autant que de la Science". Le mémorial rappelle qu’en 1942, en la troisième année de son pontificat, il ordonna que l'astrographe “carte du ciel” – avec lequel le Vatican avait participé à répertorier et cartographier les positions de millions d'étoiles, au côté d’observatoires du monde entier – soit transféré de la Tour Léonine du Vatican, à la colline du Lazio, et qu’une autre tour, "la plus adaptée possible à l'observation astronomique", y soit construite. "Une œuvre de paix alors que la guerre faisait rage dans le monde entier", peut-on lire encore sur l’inscription en latin.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant.