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Mais que font 6.000 hommes sur les routes ce week-end ?

PELERINAGE

Pèlerinage des pères de famille à Vézelay, 5 juillet 2014.

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Mathilde de Robien - publié le 04/07/24
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Des milliers d’hommes, des centaines de kilomètres, un thème commun… Ces 5, 6 et 7 juillet 2024, pas moins de 26 pèlerinages dédiés aux pères de famille s’élancent aux quatre coins de la France.

Si Cotignac et Vézelay sont les deux poids lourds des pèlerinages des pères, attirant respectivement 2.000 et 1.000 pèlerins en ce premier week-end de juillet, de très nombreux diocèses et sanctuaires rassemblent des centaines d’hommes désireux de se ressourcer spirituellement et de confier leur famille au Seigneur. "À l’image de saint Joseph, les hommes en général ne sont pas très bavards", reconnaît Dominique Chevillard, coordinateur des Pèlerins de saint Joseph. "Or ces pèlerinages font partie des rares moments où l’homme met ses tripes sur la table. On parle de ce que nous vivons réellement, on confie nos faiblesses, nos fragilités, avec humilité, sans crainte d’être jugé. C’est pour cela que les hommes ont tant besoin de se retrouver." Au total, ce ne sont pas moins de 6.000 hommes, répartis sur 26 pèlerinages, qui s’apprêtent à sillonner les routes de France ce week-end, selon le coordinateur.

Le sanctuaire de Montligeon accueille quant à lui 400 pèlerins. Viennent ensuite des contingents plus restreints, mais tout autant animés de foi et d'esprit fraternel. Dans le diocèse de Lyon, une centaine d’hommes cheminera vers l’église de Saint-Joseph-en-Beaujolais, à Villié-Morgon, pour cette 14e édition. Ils seront accompagnés par sept prêtres de Lyon ou des environs, et de trois Petits Frères de la communauté de l’Agneau. "Le pèlerinage des pères permet de s’abandonner, de lâcher prise. Une belle fraternité se crée assez rapidement", témoigne Boris Martin, Lyonnais, responsable du pèlerinage des pères de famille cette année. "Au-delà de la fraternité, des grâces sont données, des intentions de prière sont exaucées, dont je peux témoigner moi-même avec la naissance de notre petit dernier !", se réjouit-il. Quant aux pères et époux des diocèses de Périgueux, de Bordeaux et du Beaujolais, ils se rassemblent ce week-end à Rocamadour. Lourdes accueille également un pèlerinage des pères du diocèse de Tarbes.

Des sanctuaires méconnus

La France regorge également de "petits" sanctuaires, peu connus mais qui méritent de l’être, offrant ainsi une sainte destination à ces pèlerins juilletistes. Le diocèse de Luçon, en Vendée, emmène une cinquantaine d’hommes, pères, époux ou séminaristes, vers le sanctuaire de Loublande, dans les Deux-Sèvres. C’est là que Claire Ferchaud, après que le Christ lui soit apparu deux fois en 1916, fonde une communauté. "Nous avons fait pas mal de publicité et nous sommes 52 cette année, alors que nous étions une vingtaine les années passées !", se réjouit Bruno Chanal, responsable du pèlerinage des pères depuis 2018. "Nous marchons 30 kilomètres sur deux jours, et le dernier jour, les familles nous rejoignent. Nous changeons de trajet tous les trois ans. C’est l’occasion de découvrir aussi des lieux saints en Vendée."

Pour la 36e année, les pères de famille d’Auvergne monteront jusqu’au sanctuaire de Vassivière, dans le Puy de Dôme, au pied du Massif du Sancy. À 1.300 mètres d’altitude, la chapelle abrite une Vierge noire qui n’est présente que l’été. En septembre, elle redescend dans l’église de Besse pour ne remonter que le 2 juillet au sanctuaire, portée en procession. Pour le Tarn et l’Hérault, trois routes sont organisées pour rejoindre une maison de la Famille de Saint Joseph, Saint Joseph de Mont-Rouge, à Puimisson. L’occasion parfaite de se mettre dans les pas du père adoptif de Jésus !

Un pèlerinage qui rassemble

Des époux, des pères, des veufs, des célibataires, des prêtres et des séminaristes... Le pèlerinage des pères révèle une paternité au sens large ! Il arrive également à réunir plusieurs sensibilités au sein de l'Église catholique. Un esprit d'unité particulièrement marqué à Reims. Lancé par des militaires il y a quelques années, le pèlerinage des pères du diocèse de Reims et des Ardennes rassemble cette année une quarantaine de pèlerins qui convergent vers la cathédrale. "Mgr de Moulins-Beaufort avait à cœur que ce pèlerinage rassemble largement", explique Bernard de Lauriston, jeune père de famille qui fait partie de l'équipe organisatrice. "Trois prêtres accompagnent les pèlerins cette année, un prêtre diocésain, un prêtre de la communauté du Chemin Neuf et un prêtre de la communauté du Christ-Roi. Et parmi les pèlerins, tous les âges - cela va de 27 à 75 ans! - et toutes les sensibilités sont représentés". Une vraie démarche ecclésiale ! Comme pour la plupart des autres "pélés des pères", les femmes et les enfants sont conviés à rejoindre les pèlerins lors de la messe de clôture.

Des intentions et un thème communs

Dimanche matin, à la messe aux quatre coins de France, tous les pèlerins prieront aux mêmes intentions lors de la prière universelle. Intentions qui ont déjà été lues dimanche dernier lors du pèlerinage des pères au Mont-Saint-Michel. Une belle manière d’unir leurs voix et de faire monter leurs prières de pères vers le Père.

Autre signe d’unité, la grande majorité des pèlerinages des pères mettent leurs pas dans celui de Cotignac, reconnu comme étant historiquement le premier pèlerinage de pères, en reprenant le même thème de méditation : "Ma grâce te suffit" (2 Co 12, 9). "Une manière de se demander comment se confier au Seigneur, comment être acteur de sa vie, de son histoire, tout en faisant confiance au Christ", souligne Dominique Chevillard. "Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse", rapporte saint Paul.

En images, le pèlerinage des pères de Cotignac 2019

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