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La seule question qui vaille pour que l’amour dure toujours

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Mathilde de Robien - publié le 19/01/24 - mis à jour le 07/08/24
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Prêtre du diocèse de Paris ayant accompagné de très nombreux couples au mariage, le père François Potez affirme dans son dernier livre : "La seule question qui vaille, c’est: "Est-ce que je veux l’aimer?"" Une vision qui fonde le mariage sur une décision et qui inscrit ce dernier dans la durée.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, au moment de se lancer dans la grande aventure du mariage, la question n’est pas de savoir si on aime l’autre, mais si on "veut" l’aimer. Pour la vie. C’est un des grands enseignements que l’on peut tirer de la lecture du récent ouvrage du père François Potez Puisque vous avez décidé de vous aimer… (Mame). Un livre qui revient sur les fondements du mariage chrétien et qui fourmille de conseils précieux et pratiques pour les couples, notamment lors des premières années de mariage, ces années charnières où le couple se construit.

"On ne se marie pas parce qu’on s’aime. On se marie parce qu’on a décidé de s’aimer", insiste le curé de saint Philippe du Roule. Le mariage n’est pas la résultante d’une réciprocité de sentiments amoureux, aussi forts soient-ils, mais le fruit d’une décision. Et c’est pour cette raison qu’il peut tenir dans la durée. Car au fil des années, les grands sentiments et les papillons dans le ventre s’estompent. "Beaucoup se marient – même des chrétiens – en se disant intérieurement: "Pourvu que ça marche!"", constate le père Potez. "Mais c’est prendre les choses à l’envers. L’amour est une décision; et puisque nous l’avons décidé, nous ferons ce qu’il faut pour que ça marche. Donc la question de savoir si je l’aime ou si je ne l’aime pas est une mauvaise question. La seule question qui vaille, c’est: "Est-ce que je veux l’aimer?"".

En réalité, cette décision ne concerne pas uniquement les fiancés qui s’apprêtent à se marier. Elle concerne tous les couples, qu’ils aient dix, 20 ou 30 ans de mariage. Car c’est une décision que se reprend chaque jour, notamment lorsque le couple traverse une période difficile.

Non pas une contrainte mais un don de Dieu

L’ennui serait de voir dans l’indissolubilité du mariage une contrainte. L’Église invite au contraire à y voit un don de Dieu. "L’indissolubilité du mariage n’est pas une contrainte imposée par l’Église, mais un don de Dieu dans le sacrement! Ça change tout. Dans le sacrement de mariage, Dieu s’engage entre les époux et avec eux. Dieu dit: "Je sais ton inconstance, la fragilité de tes sentiments, de ta liberté et de ton oui, mieux que tu ne le sais toi-même. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’engage en vous et avec vous, moi qui ne change pas. Je tiens bon, je donne ma vie. Tu peux appuyer ta fidélité sur la mienne, car je suis le roc sur lequel sera scellé votre amour."", écrit le père Potez.

La décision d’aimer est certes une décision à taille humaine, mais grâce au sacrement de mariage, elle bénéficie d’un coup de pouce divin… ce qui n’est pas négligeable. "Si vous comprenez que l’indissolubilité n’est pas une contrainte mais un don, une grâce de Dieu, vous trouverez la sérénité, vous n’aurez plus peur, et vous serez capables de reprendre la perspective chaque fois que vous traverserez une crise", souligne le prêtre.

Pratique

Puisque vous avez décidé de vous aimer…, Conseils pour les premières années de mariage, François Potez, Mame, janvier 2024, 15,90 euros.

Sept habitudes à prendre pour faire durer son couple :

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