Une polémique qui n’en finit pas. Après plusieurs jours de fronde de la part des évêques africains sur le texte Fiducia Supplicans qui donne la possibilité aux prêtres de bénir les couples homosexuels, le pape François a reçu 800 prêtres de Rome dans la matinée du samedi 13 janvier. Cette rencontre à huis clos a duré près de 3h dans la basilique Saint-Jean-de-Latran permettant aux membres du clergé de poser leurs questions concernant ce texte qui suscite une forte opposition. « Le pape n’avait pas prévu de discours. Il a commencé par prendre la parole pour nous demander s’il y avait des questions. Personne ne s’attendait à cette introduction aussi brève », confie un prêtre présent au Latran et estimant qu’une « trentaine de questions » ont été adressées au pontife « dans une ambiance chaleureuse ».
La doctrine sur le mariage reste inchangée
Pendant cet échange, le chef de l’Eglise catholique a confirmé que Fiducia Supplicans ne s’appliquerait pas en Afrique. L’une des figures de ce désaccord : le cardinal Robert Sarah qui affirmait que ce document semait « la confusion, le manque de clarté et de vérité et la division », a-t-il expliqué dans son message de Noël diffusé le 6 janvier. François a constaté que la culture africaine n’acceptait pas ces bénédictions et que le sujet avait été clarifié avec le cardinal Ambongo, l’archevêque de Kinshasa et président du Sceam, qui regroupe toutes les conférences épiscopales d’Afrique. D’après les informations de l’agence italienne Ansa, le pape aurait ajouté que ce texte permet la bénédiction des personnes, mais pas des « organisations ». « Si l’association LGBT vient : non ; en revanche les personnes toujours », a-t-il assuré.
Le souverain pontife a également précisé que Fiducia supplicans ne changeait pas la doctrine sur le sacrement du mariage entre un homme et une femme et qu’il ne s’agissait pas de bénir le péché, rapporte le média du Saint-Siège Vatican News.