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Les évêques africains vont-il s’opposer à Fiducia supplicans ?

Fridolin Ambongo Besungu

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.

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I.Media - publié le 22/12/23
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Peu après la publication par le Vatican du document qui autorise sous certaines conditions la bénédiction de couples irréguliers, plusieurs évêques ont publiquement réagi. Le cardinal Fridolin Ambongo, président de l'organisme regroupant tous les évêques d'Afrique, a fait part de sa perplexité face à une déclaration jugée ambigüe et sollicité l'avis des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar.

Dans une lettre datée du 20 décembre 2023 et diffusée via le média américain The Pillar, le cardinal Fridolin Ambongo, président du SCEAM – qui regroupe tous les évêques d’Afrique – s'est exprimé sur Fiudcia supplicans, la déclaration du Vatican concernant les bénédictions de couples de même sexe. Sur cette question, il demande l’avis des présidents des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar. Le cardinal archevêque de Kinshasa souhaite qu’une déclaration "valable pour toute l’Église d’Afrique" soit élaborée.

Dans une déclaration doctrinale approuvée par le pape François et publiée le 18 décembre, Rome a ouvert la voie à la bénédiction de "couples en situation irrégulière et (de) couples de même sexe", à condition que cette bénédiction ne soit pas ritualisée et qu’elle n’imite pas le mariage chrétien qui reste entre un homme et une femme. Plusieurs conférences épiscopales africaines ont vivement réagi à ce document. Les évêques de Zambie ou bien du Malawi ont déjà déclaré ne pas vouloir l’appliquer.

"Donner une orientation claire à nos chrétiens"

Le cardinal Ambongo, l’une des grandes voix de l’Église en Afrique, a rédigé une lettre revenant sur la publication de la déclaration Fiducia supplicans dans laquelle est mentionnée la bénédiction des couples de même sexe. "L’ambiguïté de cette déclaration, qui se prête à de nombreuses interprétations et manipulations, suscite beaucoup de perplexité parmi les fidèles et je crois que, en tant que pasteurs de l’Église en Afrique, nous devons nous exprimer clairement sur cette question afin de donner une orientation claire à nos chrétiens", souligne-t-il.

Se référant au Synode sur l’avenir de l’Église en cours – il se terminera en octobre 2024 à Rome – qui encourage le travail des conférences continentales, le prélat africain souhaite que chacune des conférences épiscopales d’Afrique fasse remonter un avis sur la déclaration "afin que nous puissions rédiger une seule déclaration synodale, valable pour toute l’Église d’Afrique". Le cardinal archevêque de Kinshasa demande que les réponses parviennent au secrétariat général du SCEAM avant la mi-janvier.

En octobre dernier, lors de la première session romaine du Synode sur l’avenir de l’Église catholique, la question des couples de même sexe avait été évacuée de la synthèse finale. Présent à Rome, le cardinal Ambongo avait expliqué au début de l’assemblée que ce synode n’allait pas "apporter des solutions à tous les problèmes" mais "définir la nouvelle manière" pour l’Église de les aborder.

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