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Gaza : deux chrétiennes tuées après l’attaque de la paroisse catholique

Paroisse sainte famille de Gaza

L'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza en 2020.

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Cécile Séveirac - publié le 17/12/23
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Nahida et Samar, deux femmes chrétiennes d'une même famille, ont été tuées samedi 16 décembre dans l'enceinte de la paroisse catholique de la Sainte-Famille à Gaza. Les tirs seraient le fait de l'armée israélienne, selon le Patriarcat latin de Jérusalem.

A Gaza, la petite paroisse catholique de la Sainte-Famille est plus que jamais au cœur des combats entre l'armée israélienne et le Hamas. Le 16 décembre, aux alentours de 9 heures, une femme âgée et sa mère, Nahida et Samar, ont été tuées alors qu'elles se dirigeaient vers le couvent des sœurs de la Charité. Toutes deux chrétiennes, elles étaient réfugiées dans la paroisse depuis le début de la guerre. Selon le Patriarcat latin de Jérusalem, les tirs seraient le fait d'un tireur d'élite de Tsahal. "Elles ont été tuées de sang froid, à l'intérieur des locaux, alors qu'il n'y a ici aucun belligérant", affirme le Patriarcat. "Sept autres personnes se sont faites tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église."

Selon Vatican News, l'attaque aurait été justifiée par Tsahal qui a invoqué la présence de lance-missiles dans la paroisse. Dans la matinée du 16 décembre, une autre opération avait touché le couvent des religieuses Missionnaires de la Charité de Mère Térésa. Une roquette a détruit un générateur, privant le bâtiment d'électricité et deux autres missiles tirés depuis des chars ont endommagé suffisamment gravement le couvent pour le rendre inhabitable. C'est ici que les sœurs de la Charité s'occupent d'une cinquantaine de personnes handicapées, qui ont toutes été déplacées, "sans accès aux respirateurs dont certaines ont besoin pour survivre", rapporte le Patriarcat latin. Le 15 décembre, trois personnes réfugiées dans l'église ont été blessées et les panneaux solaires et citernes d’eau, "qui sont indispensables à la survie de la communauté", ont été détruits.

La survie de la communauté chrétienne menacée

Lors de l'angélus du dimanche 17 décembre, le Pape a fermement dénoncé l'attaque de la paroisse catholique. "Je continue à recevoir des nouvelles très graves et douloureuses de Gaza", s’est-il ainsi attristé. "Des civils non armés subissent des bombardements et des tirs", a encore regretté François. "Cela s’est même produit dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des personnes malades et handicapées, des religieuses."

"Nous ne comprenons pas comment une telle attaque a pu être menée, d’autant plus que l’Église entière se prépare à Noël", déplore de son côté le Patriarcat. On dénombrait jusqu’au début de la guerre 1.017 chrétiens à Gaza. Dix-huit d’entre eux ont été tués lors des bombardements israéliens à proximité de l’église orthodoxe de Saint-Porphyre. La paroisse catholique de la Sainte-Famille accueille en son sein au moins 500 personnes, dont une grande partie de la communauté chrétienne de Gaza qui n'a pas suivi l'ordre d'évacuation de la bande formulé mi-octobre par l'armée israélienne.

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