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L’an I des bâtisseurs, au service du bien qui ne fait pas de bruit

DINER-DES-BATISSEURS-FM

Dîner des bâtisseurs, 30 novembre 2023.

François Morinière - publié le 02/12/23
Dans la salle de l’Élysée-Montmartre à Paris, 400 "décideurs catholiques" se sont réunis au cours d’un "Dîner des bâtisseurs", rapporte l’un des invités, le chef d’entreprise François Morinière. Leur objectif ? Se connaître pour valoriser et inspirer l’engagement "au service du bien qui ne fait pas de bruit".

À l’initiative de quatre jeunes professionnels catholiques, s’est tenu ce 30 novembre le premier "Dîner des bâtisseurs". Ce titre inspirant a permis de rassembler plus de 400 "décideurs catholiques" issus de milieux variés — économique, politique, associatif —, pour valoriser l’engagement des catholiques dans la société. Autrement dit, mettre en avant "le bien qui ne fait pas de bruit" selon la belle formule de saint François de Sales

Au nom de ce bien invisible

Le premier objectif de cette rencontre était de mettre en relation ce patchwork varié de talents et de missions, avec un large spectre de sensibilités ecclésiales. L’Église en France était d’ailleurs bien représentée sur le plan institutionnel avec la présence du président de la Conférence des évêques de France, Mg Éric de Moulins-Beaufort. La société civile était également à l’honneur avec la présence de personnalités politiques (ministres, parlementaires…), médiatiques ou culturelles.

Menée d’une main de maître, la soirée a alterné témoignages, moment artistique, et dîner servi par la société Biscornu qui emploie des handicapés. François Sureau planta le décor avec brio en évoquant le danger d’une contradiction apparente entre la volonté de chercher de la visibilité, au nom d’un maître — Jésus-Christ — "qui n’avait pas d’endroit pour reposer sa tête… et qui fut condamné par le pouvoir politique, le pouvoir religieux et la foule démocratique". Mais c’est pourtant "ce bien invisible qui permet au monde d’exister encore".

Il est temps de se sortir définitivement de cette ostracisation diabolique pour assumer sans crainte et dans la joie l’engagement et la mission

Le père abbé de Cîteaux magnifia merveilleusement l’importance du silence, à tel point que l’assistance se retrouva pendant un temps suspendu en profond recueillement. Et puis trois témoignages de catholiques engagés dans la société vinrent parachever la démonstration, avec une mention spéciale à une infirmière de la maison de soins palliatifs Jeanne-Garnier, d’une incroyable maturité du haut de ses 25 ans. Si seulement les apprentis sorciers de l’euthanasie pouvaient entendre cette voix claire et lumineuse dire que l’amour et la vie savent se glisser jusqu’au dernier souffle du mourant…

Sortir de l’ostracisation

Auparavant on aura entendu les voix de François Hollande et de Nicolas Sarkozy raconter un souvenir marquant de leurs interactions avec les catholiques, comme un petit bain de nostalgie non dénuée d’émotion. Finalement le premier bénéfice de cette belle initiative aura été de rassembler dans l’espérance un monde catholique incroyablement investi, et pourtant maladivement complexé, qui porte dans le dos l’injuste sparadrap des brebis galeuses justement mises au ban de la société depuis quelques années, selon l’insupportable vice de raisonnement de l’amalgame. Il est temps de se sortir définitivement de cette ostracisation diabolique pour assumer sans crainte et dans la joie l’engagement et la mission, pour que le bien triomphe dans les cœurs et les âmes par amour de Jésus.

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