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Les catholiques favorables aux activités non cultuelles dans leurs églises ?

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Cécile Séveirac - publié le 14/06/23
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Tandis que la façon de sauvegarder le patrimoine religieux en France fait débat, poussant l’État à se saisir de la question, un sondage mené par l'Ifop pour Le Pèlerin avance que 56% des catholiques seraient favorables à ouvrir les églises à des activités extérieures au culte.

Quelques jours après la visite d'Emmanuel Macron au Mont Saint-Michel et l'annonce de mesures pour favoriser la protection des édifices religieux, un sondage Ifop réalisé les 11 et 12 avril 2023 pour Le Pèlerin revient sur l'attachement des Français à ce patrimoine. Premier enseignement, 33% seulement des Français interrogés se déclarent attachés aux églises. Celles-ci arrivent donc derrière les châteaux (57%), et le "petit patrimoine rural" (55%). Mais une grande partie considère cependant que le patrimoine religieux est mal entretenu (52%).

Si cet attachement est toujours ancré, il décroit en même temps que la sécularisation du pays augmente, constate Jérôme Fourquet, directeur de l'Ifop. Ainsi, plus la pratique de la religion catholique est forte chez les personnes interrogées, plus la sensibilité à la question de la sauvegarde du patrimoine religieux est forte : 82% des personnes catholiques pratiquantes se disent attachées aux églises et veulent mettre en place des solutions pour les préserver, contre 40% de non-pratiquants et 14% de non-croyants.

Les solutions envisagées

La question des usages des églises est à son tour abordée par le sondage. En l'occurrence, les Français sont particulièrement ouverts à la possibilité d'utiliser les églises à des fins autres que le culte catholique : 52% se disent favorables à cette option. Parmi eux, on trouve 58% de catholiques non-pratiquants. Les catholiques pratiquants sont quant à eux moins tranchés : 48% d'entre eux se disent prêts à ouvrir les églises pour d'autres activités que le culte, contre exactement 48% s'y opposant fermement.

Il est toutefois à noter que les Français favorables à l'usage des églises à des fins différentes que le culte se tournent davantage vers des œuvres de charité ou le devoir de mémoire, qui n'entreraient pas en contradiction directe avec la dimension sacrée du lieu : espace dédié pour le souvenir des défunts, accueil des pèlerins, accueil de cours de musique, représentations et répétitions de spectacles (sans préciser toutefois lesquels), épicerie solidaire...

La question des usages des églises est au cœur des préoccupations de la Conférence des évêques de France, qui lancera des États généraux du patrimoine religieux à partir de septembre jusqu’à la fin de l’année 2024. Le but : poser la question des usages compatibles ou partagés des lieux de culte catholiques et déterminer selon quels critères autoriser une activité non cultuelle en leur sein. Cette initiative fait écho au rapport sur l’état du patrimoine religieux en France, mené par le sénateur des Hauts-de-France Pierre Ouzoulias (PCF) et la sénatrice de l’Ardèche Anne Ventalon (LR), et publié mercredi 6 juillet. Ce travail avait alors tiré la sonnette d'alarme et appelé à envisager de nouvelles solutions pour sauver les églises catholiques françaises de l'abandon.

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