C’est une étape importante que franchit la convention citoyenne sur la fin de vie ce week-end. Du 17 au 19 février, les 184 participants se réunissent pour leur sixième session qui vient clôturer la phase de délibération. La prochaine phase, la phase d’harmonisation, doit déboucher, le 19 mars, à la remise de recommandations au gouvernement sur une possible évolution des lois sur la fin de vie dont la légalisation de l’euthanasie.
Vendredi 17 février, les participants vont travailler en groupe sur "ce qui fait plutôt consensus dans l’accompagnement de la fin de vie ainsi que sur la forme que devra avoir le document final qui sera remis le 19 mars", explique Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance. Il y aura ensuite une restitution en hémicycle des réflexions. Le lendemain, les citoyens vont poursuivre leur réflexion sur ce sujet mais vont également travailler en groupe sur "l’éventuelle mise en œuvre d’une aide active à mourir". Deux débats vont particulièrement animer la journée de dimanche : le premier sur l’éventuelle mise en œuvre d’une aide active à mourir en abordant les situations et les conditions, et le deuxième toujours sur une éventuelle mise en œuvre d’une aide active à mourir mais sous l’angle des modalités et des parcours.
Deux votes organisés
"Deux votes auront lieux ce week-end", explique Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance. "Le premier concerne ce qui fait consensus dans l’accompagnement de la fin de vie. Le deuxième, qui aura lieu dimanche, portera sur les grandes orientations relatives à l’aide active à mourir ?" Et de détailler : "Il s’agit là d’un vote en cascade. La première question sera : “Le cadre d’accompagnement de la fin de vie répond-t-il aux différentes situations rencontrées ?” Si la réponse est non, d’autres questions suivront telles que “L’aide active à mourir doit-elle être ouverte ?” “Dans quelles conditions ?” etc."
Pour mémoire, à ce stade, 346 propositions ont émergé des groupes de travail constitués en réponse à la question que leur a adressée la première ministre, Élisabeth Borne : "Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?"