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Trois raisons pour lesquelles nous avons désespérément besoin de la Vierge Marie comme Mère

Maryja - czuła Matka
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Peter Cameron - publié le 10/02/23
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Plus l’homme se tourne vers la Mère de Jésus, plus il apprend à connaître et à embrasser la vie dans sa plénitude.

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Voici trois raisons qui montrent le besoin de prendre la Vierge Marie comme mère. 

1L'amour de la Mère de Dieu réveille et permet de devenir soi-même

Le théologien suisse Hans Urs von Balthasar (1905-1988) réfléchit à un fait simple de la vie : "Le petit enfant s'éveille à la conscience de soi en étant interpellé par l'amour de sa mère." Dans son livre Le drame de l’enfant doué (2013), la psychanalyste suisse Alice Miller explique : 

"Tout enfant a le besoin légitime d’être vu, compris, pris au sérieux et respecté par sa mère. Durant les premières semaines, les premiers mois de son existence, il lui faut pouvoir disposer d’elle, en faire usage, se refléter en elle […] la mère regarde le bébé qu’elle tient dans ses bras, le bébé regarde le visage de sa mère et s’y retrouve lui-même… à condition que le regard de la mère soit vraiment posé sur ce petit être unique, sans défense, et non sur ce qu’elle forge pour lui : ses propres attentes, ses angoisses, ses rêves, qu’elle projette sur l’enfant. Dans ce dernier cas, l'enfant trouve dans le visage de sa mère non sa propre image, mais celle de la détresse de sa mère. Et lui, il reste privé de miroir, et le cherchera vainement tout le long de sa vie." 

C’est le sort de beaucoup de contemporains, mais ce n'est pas la fin de l'histoire. En effet, le Seigneur a donné au monde une Mère Immaculée qui pourvoit à ses besoins : Marie est le miroir que tous recherchent. 

Pour le pape François, "une mère ne se limite pas à donner la vie", dit le pape François. "Elle aide avec un grand soin ses enfants à grandir […] elle leur enseigne le chemin de la vie, elle les accompagne toujours de ses attentions, de son affection, de son amour, même quand ils sont grands. […] En un mot, une bonne mère aide ses enfants à sortir d’eux-mêmes." (Audience générale 11/09/2013)

De la même manière, le pape saint Jean Paul II précise : "Une mère n'est pas seulement la mère du corps ou de la créature physique née de son sein, mais de la personne qu'elle engendre." Marie est Mère de Dieu parce qu'elle a accompagné le Fils de Dieu dans sa croissance humaine. La maternité de Marie n'est pas seulement un lien d'affection, mais elle contribue efficacement à la naissance spirituelle de chacun et au développement de la vie de la grâce en nous. 

2La Mère de Dieu empêche de faire de Jésus une abstraction

Maryja Dziewica, matka Zbawiciela

Marie, Mère de Dieu, empêche de réduire Jésus à son enseignement, à son message ou à son exemple. Jésus ne donne pas une philosophie à apprendre, il est une Personne à aimer. Seule la Mère de Dieu aime Jésus comme Il le mérite, et c’est pourquoi saint Jean-Paul II a rappelé que "Marie nous conduit au Christ et le Christ nous conduit à sa Mère".

L’essence même de la maternité, c’est en effet de rendre les choses concrètes. Pour le cardinal italien Raniero Cantalamessa : "Dieu est entré silencieusement dans le sein d’une femme. Dieu descend au cœur même de la matière : [Le mot] mater ["mère"] vient de materia ["matière"]. La Mère de Dieu nous ramène constamment au cœur de la matière et nous rappelle l’humanité de son divin Fils."

Le bienheureux Guerric d’Igny, moine cistercien belge du XIIe siècle, insiste : "Marie est la Mère de la Vie, par laquelle toutes choses vivent." Cette vie n’a rien de vague, de spéculatif ou d’impersonnel, c’est Jésus lui-même, le Chemin, la Vérité et la Vie. Plus l’âme est tournée vers la Mère de cette vie, plus elle apprend à connaître et à embrasser la vie dans sa plénitude. Pour avoir davantage de vie dans sa vie, il faut avoir une Mère qui la donne : Marie le fait. 

3La Mère de Dieu, une aide au moment de la mort

Dans un article paru en janvier 2019 dans le magazine américain The Atlantic, une infirmière déclare qu'au moment de la mort, au moment du dernier souffle, presque tout le monde appelle sa "maman". Quelque chose au fond de l’homme sait que, dans une situation désespérée ou lorsque la fin est proche, il a besoin de sa mère. Ce n'est pas étonnant que le Je vous salue Marie se termine en suppliant la Vierge Marie : "prie pour nous […] à l'heure de notre mort". Marie est aussi un secours dans les moments difficiles de la vie : ainsi, les biographes de Dostoïevski racontent que, pour ne pas céder au désespoir, il méditait régulièrement devant une image de la Vierge Marie. 

L’absence d’amour de sa mère peut au contraire conduire au désespoir. Ainsi, un reportage américain a raconté l’histoire d’une femme qui avait escaladé une clôture d’une autoroute dans l’intention de sauter pour se donner la mort. Une automobiliste l’avait repérée, mère de deux enfants et grand-mère de six petits-enfants. Elle s’est précipitée vers la jeune femme qui voulait se suicider pour l’arrêter. Elle la retint de toutes ses forces et d’autres conducteurs se joignirent à elle.

La jeune femme répétait sans cesse : "Ma mère ne m'aime pas. Ma mère ne s'occupe pas de moi." Pour arrêter, la femme qui était venue à son secours lui répondit alors : "Non, nous t'aimons." C’est bien une mère qui a reconnu le désespoir de cette jeune femme. C'est une mère qui s'est précipitée à son secours, qui l'a assurée avec amour et qui a poussé les autres à venir l’aider. 

Cet exemple illustre une belle pensée du pape Benoît XVI : 

"La vie qu'une mère donne à son enfant n'est pas seulement physique ; elle donne une vie totale quand elle prend les larmes de l'enfant et les transforme en sourires. […] Pour qu'une personne s'accepte elle-même, il faut que quelqu'un lui dise : c'est beau que tu existes, mais il doit le dire, non pas avec des mots, mais avec cet acte de tout l'être que nous appelons amour" (Les principes de la théologie catholique, 1985). 

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