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Le docteur José Maria Villalon est un spécialiste en traumatologie dans le domaine du sport de haut niveau. Il a pour habitude de remettre sur pied les Colchoneros, surnom donné aux joueurs de l’Atletico Madrid, un des clubs les plus prestigieux de la scène européenne. Membre d’une association qui prend soin des prêtres espagnols à la retraite, le docteur Villalon a expliqué avoir été convoqué par le pape François, bientôt 86 ans, qui souhaite qu’il soigne son genou, notamment pour "arrêter son processus arthritique" et lui permettre de se mouvoir à nouveau sans douleur. Le pontife, explique-t-il, a fait appel à lui parce qu’il ne veut pas subir une nouvelle opération chirurgicale après la lourde intervention de juillet 2021 lors de laquelle on lui avait retiré 33 cm d’intestin.
Le pape François boîte depuis de nombreuses années en raison d’une gêne à la hanche gauche, une difficulté à se déplacer qui avait même été à l’origine d’une chute lors d’une messe pendant les JMJ de Cracovie en 2016. En février dernier, le Saint-Siège a annoncé que cette difficulté récurrente s’était doublée d’une "gonalgie aiguë" touchant son genou droit. Ce mal a empiré au cours de l’année 2022 : à partir du 5 mai, le Pape s’est vu forcé de se déplacer uniquement en fauteuil roulant pendant plusieurs semaines, puis a dû annuler un voyage important prévu en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud en juillet.
L’embauche du docteur Villalon montre qu’il ne s’est pas résolu à poursuivre son pontificat en fauteuil roulant et espère pouvoir retrouver l’usage de ses jambes.
Depuis, sa situation médicale semble s’être quelque peu améliorée, le pontife alternant entre l’emploi de son fauteuil roulant et celui d’une canne. Il a aussi repris ses déplacements, se rendant au Canada à la fin du mois de juillet, puis au Kazakhstan en septembre et à Bahreïn au début du mois de novembre.
Cependant, François est encore loin d’avoir retrouvé sa mobilité, son genou le gênant encore beaucoup : dans l’avion l’amenant à Bahreïn, il avait annulé son habituel tour pour saluer les journalistes, leur confiant qu’il avait "très mal". L’embauche du docteur Villalon montre qu’il ne s’est pas résolu à poursuivre son pontificat en fauteuil roulant et espère pouvoir retrouver l’usage de ses jambes. Décrivant son patient comme "gentil mais très têtu", l’Espagnol s’est voulu rassurant, expliquant que même si le traitement qu’il proposait au pape était rendu difficile par ses nombreux déplacements, il était "optimiste". "Le Pape peut être aidé", a-t-il assuré.