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Consternation après les révélations d’abus commis par Mgr Santier

Michel Santier

Mgr Michel Santier lors de l'inauguration de la cathédrale de Créteil, le 20 septembre 2015.

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Mathilde de Robien - publié le 16/10/22
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Les révélations des abus commis il y a 30 ans sur deux jeunes majeurs par Mgr Michel Santier, ancien évêque de Luçon (Vendée) puis de Créteil (Val-de-Marne), ont provoqué de nombreuses réactions au sein de l’Église. Les diocèses de Créteil, Coutances et Luçon ont immédiatement réagi.

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Une onde de choc a de nouveau secoué l’Église ce vendredi 14 octobre dans la soirée, après la publication par Famille Chrétienne d’une enquête révélant que Mgr Michel Santier, évêque de Luçon puis de Créteil entre 2001 et 2021, avait commis des "abus spirituels à des fins sexuelles" dans les années 1990 sur deux hommes majeurs. Les faits ont été révélés en 2019. Les deux victimes ont souhaité rester anonymes et n’ont pas voulu porter plainte. Mgr Michel Santier avait démissionné de sa charge en 2020, deux ans avant l’âge de la retraite, évoquant des problèmes de santé mais sans mentionner cette affaire. Il a fait l’objet de mesures disciplinaires par Rome en octobre 2021.

Les faits se sont déroulés dans le diocèse de Coutances où était incardiné Michel Santier, alors directeur d’une école de formation à la prière pour jeunes de 18 à 30 ans. Le prêtre "a exercé une emprise psycho-spirituelle et usé de son ascendant sur deux jeunes hommes majeurs à des fins sexuelles", explique Famille Chrétienne, précisant que les faits ont été commis avec une "instrumentalisation des sacrements, notamment celui de la confession". Interrogée par l’AFP, une source du diocèse de Créteil évoque des actes de "voyeurisme" commis dans le cadre d’un accompagnement spirituel.

Réactions des évêques

Vendredi soir, les évêques de Créteil, Coutances et Luçon ont immédiatement réagi par voie de communiqué. Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, tient "à assurer de sa compassion toute particulière les personnes ayant été victimes des faits" et "partage également la peine et la consternation de tous ceux qui se sentiront blessés par ces révélations". Dans un entretien à Famille Chrétienne, il assure que "l’Église se tient aux côtés des personnes victimes. Elle veut servir la vérité et la justice, et ainsi être fidèle à la mission reçue du Christ. Il ne peut pas y avoir d’exception à cette exigence de vérité et de justice, quelle que soit la fonction des mis en cause…"

Dans la Manche, où la figure de Mgr Santier était reconnue, notamment en tant que cofondateur de la communauté nouvelle Réjouis-toi, Mgr Laurent Le Boulc’h, actuel évêque de Coutances, a "conscience que cette nouvelle, parue dans la presse, est la cause d’un grand choc pour beaucoup tant la figure de Mgr Santier est marquante dans le diocèse". Chargé d’appliquer les sanctions de Rome, Mgr Laurent Le Boulc’h explique avoir "demandé à Mgr Santier de quitter Saint-Pair-sur-Mer pour rejoindre une communauté de sœurs. Mgr Santier y mène une vie de retrait et de prière, il y assure un ministère restreint."

Dans le diocèse de Luçon, où Mgr Santier a été évêque de 2001 à 2007, Mgr François Jacolin, l’évêque actuel, a "une pensée particulière pour toutes les personnes victimes de prêtres, de religieux, de laïcs, dans le diocèse de Luçon, ainsi que pour leurs proches". Il évoque une "mise en lumière douloureuse", tout en rappelant les paroles du Christ : "Celui qui fait la vérité vient à la lumière" (Jn 3, 21).

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