Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) est resté pratiquement stable en 2021 par rapport à 2020 en France. Au total, 223.300 avortements ont été enregistrées en 2021, contre 222.000 en 2020, et 233.000 en 2019. Rapporté au nombre de femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans), le taux de recours à l'IVG a atteint l’an dernier 15,5 pour 1.000, pratiquement stable par rapport à 2020 (15,4 pour 1.000). L'avortement "continue à décroître parmi les plus jeunes femmes" en dessous de 30 ans, note la Drees. La baisse est particulièrement notable pour les femmes de 18 et 19 ans, chez qui le taux de recours est passé de 21,5 pour 1.000 en 2014 à 17,2 en 2019 puis à 14,3 en 2021. Pour les mineures, âgées de 15 à 17 ans, le taux est passé sur la même période de 8,7, à 6,0 puis 4,9 pour 1.000.
Hausse du nombre d'avortements hors établissement
À noter néanmoins que si le nombre d’avortements réalisés en établissements de santé décroît, les avortements hors établissement, eux, progressent. Ce phénomène s’explique notamment par les mesures prises pendant la pandémie : une prolongation censée être "exceptionnelle" du délai autorisé pour avorter, passé de sept à neuf semaines d’aménorrhée, et l’autorisation du recours à la téléconsultation. Des mesures finalement pérennisées en mars 2022
"Depuis la création de ce nouveau forfait, 96 % des forfaits remboursés le sont au nouveau tarif, sans que l’on puisse affirmer que toutes les IVG aient atteint un délai supérieur à sept semaines", indique l’institut. Un chiffre qui montre toutefois que les femmes ont largement recours à cette prolongation. La Drees signale d’ailleurs que 76% des avortements médicamenteux sont réalisés à moins de 8 semaines d’aménorrhée. Ce qui indique en creux que 24% le sont au-delà.