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Saint Médard de Noyon, il fait la pluie et le beau temps

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Anne Bernet - publié le 07/06/22
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Évêque de Noyon sous le règne cruel de Clotaire, le pieux Médard avait des pouvoirs impressionnants. Mais avait aussi ses faiblesses…

La conversion et le baptême de Clovis, en 496, ont certes fait de la Gaule, au lendemain de la chute de l’Empire romain d’Occident, le premier royaume catholique d’Europe, mettant un coup d’arrêt à l’expansion de l’hérésie arienne et assurant le triomphe, jusque-là bien menacé, de l’Église, mais cette réussite aura vite des conséquences moins heureuses. Après la mort de leur père, en novembre 511, les fils de Clovis, quoique baptisés à la naissance, à l’exception de l’aîné, Thierry, issu d’un premier mariage avec une princesse franque de Cologne aussi païenne que son mari, vont vite montrer combien leur catholicisme est superficiel. Violences et cruautés constantes, allant jusqu’aux tentatives de fratricide, assassinats de leurs jeunes neveux orphelins afin de s’emparer de leur part d’un héritage royal partagé entre les fils du défunt — conformément à l’usage germanique qui assimile le royaume à une propriété privée —, scandales de mœurs, concubinages, polygamie, la liste des crimes de la seconde génération mérovingienne est longue.

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