Si l’on connaît la vie de saint Germain de Paris, né à Autun en 496, c’est grâce à son ami poète, Venance Fortunat. Les anecdotes sur la petite enfance de Germain varient, mais nombreuses sont celles qui rapporte qu’enfant, il échappa à la mort de peu alors qu’une parente cherchait à lui nuire. Sous la tutelle d’un cousin prêtre, il découvre rapidement sa vocation et rentre au monastère Saint-Symphorien. Il est ordonné en 530. Sa réputation se répand comme une trainée de poudre grâce à un don de guérison hors du commun.
Germain est d’une générosité sans fin et donne jusqu’à ses propres vêtements et la nourriture de son assiette. Émanant de douceur et de charité, il ne laisse personne indifférent. Pas même le roi Childebert Ier, qui s’empresse de le faire évêque en 555. Germain continue son œuvre à Paris. Une générosité qui n’a d’égale que son austérité... et son endurance !
C’est un véritable rythme d’athlète que l’évêque s’impose. Il jeûne souvent, mange peu, soigne les malades, rend visite au prisonnier, exorcise les démons, conseille les rois, se fait diplomate pour éviter les bains de sangs et fondateur d'abbaye... Le repos est un luxe qu’il ne s’accorde pas et il estime que tout consacré doit faire de même. Plus que quiconque, ils doivent œuvrer à la perfection de leur âme. Cette austérité lui vaut quelques ressentiments, mais rien qui ne l’arrête dans sa mission qui ne prend fin qu’à sa mort en 576.