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Superstition du “vendredi 13” : y croire ou pas ?

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Mathilde de Robien - publié le 12/05/22 - mis à jour le 12/09/24
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Bien qu'ils ne soient pas superstitieux, certains sont néanmoins très attentifs à toutes sortes de présages, et au "vendredi 13" en particulier. C’est oublier l’espérance que Dieu promet, et la liberté qu’il laisse à chacun.

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Chaque année comprend entre un et trois vendredis 13. En 2024, il y en a deux : ce vendredi 13 septembre et le 13 décembre. Certains y voient un mauvais présage tandis que d’autres pensent que le vendredi 13 porte bonheur. En témoignent les chiffres observés par la Française des Jeux : le nombre de joueurs double presque chaque vendredi 13. Et pourtant, seuls 3 Français sur 10 reconnaissent être superstitieux, selon une étude de l’Ifop réalisée auprès de 1.000 personnes en mai 2022.

Que dit l'Église ?

Mais dans les faits, ils sont bien plus nombreux à prêter attention aux objets ou signes supposés porter malheur ou bonheur. Des croyances en progression constante ces 20 dernières années, plus particulièrement prégnantes chez les jeunes et les femmes. Ainsi, 45% des 25-34 ans se disent superstitieux, et une femme sur cinq a déjà consulté une voyante. Parmi les croyances les plus redoutées, passer sous une échelle, casser un miroir ou mettre le pain à l’envers sont toujours bien ancrées dans l’imaginaire populaire, suivies du fait d’être 13 à table.

Qu’est-ce que cela dit de la société ? Le Père Joseph-Marie Verlinde, fondateur de la Famille de Saint-Joseph, apporte un élément de réponse au sujet de la voyance, qui s’applique aussi à l’interprétation des signes : "La tentation de la voyance ne vient pas par hasard. Elle germe dans un terreau appauvri : un manque de prière personnelle régulière, et une confiance en l’avenir et en Dieu qui s’étiole." Le Catéchisme de l’Eglise catholique précise : "La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées."

Quelle attitude chrétienne ?

En tant que chrétien, quelle attitude adopter ? Le Catéchisme de l’Eglise catholique invite à s’en remettre avec confiance entre les mains de Dieu et par conséquent à ne pas craindre les présages et les sorts : "L’attitude chrétienne juste consiste à s’en remettre avec confiance entre les mains de la Providence pour ce qui concerne le futur et à abandonner toute curiosité malsaine à ce propos."

La Bible est on ne peut plus claire à ce sujet :

"Lorsque tu seras entré dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne, (…), on ne trouvera chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui scrute les présages, ou pratique astrologie, incantation, enchantement, personne qui use de magie, interroge les spectres et les esprits, ou consulte les morts. Car quiconque fait cela est en abomination pour le Seigneur, et c’est à cause de telles abominations que le Seigneur ton Dieu dépossède les nations devant toi" (Dt 18, 9-13).

La grâce de Dieu est encore plus imprévisible et peut toujours tout changer.

Prêter attention au vendredi 13, ou à tout autre signe de porte-malheur ou porte-bonheur qui influerait sur ce qui pourrait arriver, revient à pécher contre la foi. Evoquant les horoscopes, le père Alain Bandelier souligne que cela offense à la fois la dignité de l’homme et la grandeur de Dieu : "Notre liberté, même conditionnée par un tas de paramètres, a des capacités toujours inédites et imprévisibles. Cela offense aussi la grandeur de Dieu : sa grâce est encore plus imprévisible et peut toujours tout changer." En effet, la force de la foi chrétienne ne réside-t-elle pas dans la croyance que le temps appartient à Dieu ?

À la peur de l’avenir, les chrétiens sont invités à préférer l’espérance, à habiter leur quotidien à la lumière de la Parole de Dieu. De cette manière, ils seraient ainsi moins tentés de déceler des signes et des présages dans d’obscures croyances.

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