Dimanche 15 mai, Charles de Foucauld sera canonisé lors d’une messe à 10h présidée sur la place Saint-Pierre de Rome. Voici sept façons de s’associer spirituellement à l’événement.
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La place Saint-Pierre devrait retrouver la foule des grands jours. De nombreux diocèses s’organisent pour proposer aux fidèles de se rendre à Rome ce jour-là. Néanmoins, il est fort possible de s’unir par la prière à la messe qui fera de cet ermite du désert, de ce frère universel, de cet amoureux du Cœur de Jésus, saint Charles de Foucauld.
Le pape François avait annoncé la prochaine canonisation de Charles de Foucauld le 27 mai 2020, près de 100 ans après l’ouverture de son procès en béatification, entamé en 1926. Après la reconnaissance d’un premier miracle en 2005 par Benoit XVI le faisant accéder au statut de bienheureux, François a reconnu un deuxième miracle, ouvrant ainsi la voie à la canonisation de l’ermite français.
S’unir à la canonisation de Charles de Foucauld donne l’occasion de découvrir cette grande figure spirituelle marquée par la conversion et le désir d’aller vers les plus pauvres, de plonger dans ses écrits lumineux et de se mettre à son école.
1Prier neuf jours avec lui
Charles de Foucauld s’est exprimé à de nombreuses reprises sur l’efficacité et la puissance de la prière, en ponctuant ses écrits de conseils et de témoignages à propos de cette relation avec le Seigneur : "Quand on aime, on voudrait parler sans cesse avec l'être qu'on aime, ou au moins le regarder sans cesse, la prière n'est pas autre chose : l'entretien familier avec notre Bien-Aimé" (Lettre à un ami). Pourquoi ne pas se mettre à son école, et prier pendant neuf jours à ses côtés ? La revue Magnificat vient de publier une neuvaine qui propose d’explorer, chaque jour, un aspect de la spiritualité de Charles de Foucauld : vivre la fraternité, adorer le Seigneur, aller au désert, avoir foi en Dieu, vivre de l’eucharistie, aimer le Cœur de Jésus… Une belle manière de suivre la voie tracée par Charles de Foucauld.
2Découvrir sa vie
Pour se mettre à son école, impossible de faire l’impasse sur sa vie. Une vie marquée par une jeunesse dissipée, une carrière militaire avortée et une conversion foudroyante, après laquelle il ne veut vivre que pour Dieu. Un choix radical qui le mène aux confins du désert du Sahara, à Tamanrasset, où il témoigne de la force de la prière et la fraternité. S’il existe de nombreuses biographies de Charles de Foucauld, le récent ouvrage de Jacques Gauthier, Saint Charles de Foucauld (Emmanuel) a l’avantage d’être concis, clair et très accessible.
3Se plonger dans ses écrits
Un de ses textes les plus connus est celui qui a inspiré la prière d’abandon : "Mon Père, je m’abandonne à Vous, mon Père, faites de moi ce qu’il Vous plaira", extrait des Méditations sur l’Evangile. Mais il a également laissé derrière lui une abondante correspondance ainsi que des œuvres spirituelles qui toutes témoignent de son amour immense pour le Seigneur, de la force de la prière, de la vocation de tout homme à la fraternité. La vivacité de sa plume, la profondeur de ses méditations, la spontanéité de ses lettres à ses proches et ses amis, tout ceci fait émerger une spiritualité riche, intense et en même temps accessible et d’actualité. Plonger dans ses écrits, c’est un peu devenir son correspondant, c’est une manière de se faire proche de lui. Et on en ressort grandi. Plusieurs ouvrages recensent ses écrits. Nous citerons les Œuvres spirituelles de Charles de Foucauld (Nouvelle Cité), Saint Charles de Foucauld, Dieu est amour (Le Livre ouvert), Charles de Foucauld, Une pensée par jour (Médiaspaul), Citations de Charles de Foucauld (Cerf).
4Poser un geste de fraternité
Charles de Foucauld, celui que l’on appelle aussi "le frère universel" dans la mesure où il se voulait le frère de tous et notamment des Touaregs, a vécu pleinement, totalement, la charité et la fraternité. Un geste en son hommage à l’occasion de sa canonisation pourrait consister à poser soi-même un geste fraternel vis-à-vis de son prochain et surtout du plus pauvre, du plus faible, du plus délaissé. Pourquoi ? Charles de Foucauld en confie la raison dans une lettre à Louis Massignon, un autre "converti de la Belle Époque" : "Il n'y a pas, je crois, de parole de l'Évangile qui ait transformé davantage ma vie que celle-ci : 'Tout ce que vous faites à un de ces petits, c'est à moi que vous le faites'".
Par ailleurs, il invite encore à aimer tout être humain pour la seule et unique raison qu’il s’agit d’un enfant de Dieu : "Combien nous devons estimer tout être humain, combien nous devons aimer tout être humain ! C'est l'enfant de Dieu... Aimons tout homme parce qu'il est notre frère et que Dieu veut que nous le regardions et l'aimions très tendrement comme tel, parce qu'il est l'enfant du Dieu bien-aimé et adoré" (Anthologie).
5Se rendre dans un lieu qu’il a fréquenté
Pourquoi ne pas faire un pèlerinage en l’honneur du futur saint, en se rendant dans un des lieux qu’il a fréquentés ? Nul besoin d’aller jusqu’au Sahara, il a foulé le sol français avant sa vie d’ermite. Il a passé sa jeunesse à Strasbourg puis à Nancy. C'est dans cette ville qu'il fait sa première communion en 1872 à l'âge de 14 ans. Une rue et un lycée portent son nom. Les Parisiens peuvent aisément se rendre à l'église Saint-Augustin où il se convertit en se confessant à l'abbé Huvelin en octobre 1886. Il entre à la trappe de Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche, en 1890, puis est ordonné prêtre au Grand séminaire de Viviers en 1901. Plus au sud, pourquoi ne pas se rendre à la grotte de la Sainte-Baume, où il s'est souvent rendu en pèlerinage ?
Vous aurez la possibilité de suivre sa canonisation en direct de Rome sur KTO, dimanche 15 mai, à 10h. Sur internet, le portail de l’information vaticane la retransmettra également sur sa chaîne YouTube Vatican News.
7Réciter sa prière d’abandon
Prière d’abandon sans doute la plus connue, ce texte n’a pas été écrit tel quel par Charles de Foucauld. Il a été tiré d’une méditation plus fournie, écrite en 1896, dans laquelle le futur saint cherchait à rejoindre la prière de Jésus sur la croix. Il s’agit d’une méditation de la dernière prière de Jésus à son Père : "Mon Père je remets mon âme entre tes mains". Une parole du Christ que le futur saint a fait sienne, et invite à adopter à son tour. A travers cette belle prière d’abandon, il nous invite à emprunter le chemin de la confiance en Dieu.