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Sucre, confiture ou Nutella ? demande Jurand, ingénieur et père de deux ados, en tendant une assiette pleine de crêpes préparées à l’improviste. Autour de la table rapidement dressée par sa femme Kasia, se réunissent leurs enfants Anna et Stas, la voisine Zosia avec Nina, sa fille de 12 ans, mais aussi Luba et sa fille Masha, 14 ans. Ces deux dernières viennent d’arriver d’Odessa. Comme 160 autres réfugiés ukrainiens, elles ont été accueillies par les habitants de Bolechowice, banlieue pittoresque de Cracovie. Le langage culinaire n’a pas besoin de google translate, commente Zosia. En effet, l’odeur des crêpes a un pouvoir universel : les visages de Luba et de Masha se détendent légèrement, la jeune fille esquisse même un timide sourire. Depuis le début de la guerre, les après-midi de week-end traditionnellement passés en compagnie des voisins de Bolechowice, village de 1.900 âmes, se sont tout naturellement élargis à d’autres voisins… ceux venus d’Ukraine. À l’invitation « Venez déjeuner » suivent les mêmes questions : « Combien serez-vous ? Et les enfants, quel est leur âge ? ». Telle est la nouvelle routine quotidienne de ces familles polonaises, dont l’élan de solidarité ne faiblit près d'un mois après l’invasion de l’armée russe en Ukraine.