Le 13 mars 2013 à 20h12, le cardinal français Jean-Louis Tauran s’avance sur le balcon de la Loggia centrale, place Saint-Pierre, pour annoncer l’élection de Jorge Bergoglio après deux jours et cinq scrutins. "Annuntio vobis gaudium magnum : Habemus Papam !", lance-t-il devant les caméras du monde entier ("Nous vous annonçons une grande joie : nous avons un pape", ndlr). Quelques minutes plus tard, les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre découvrent enfin le visage du successeur de Benoît XVI. Il prend place sur le balcon pour prononcer ses premiers mots et accorder sa bénédiction.
"Vous savez que le devoir du conclave était de donner un évêque à Rome. Il me semble que mes frères cardinaux sont allés le chercher à l’autre bout du monde, mais nous sommes là…", dit avec sourire celui qui a été pendant 15 ans archevêque de Buenos Aires.
"Je vous demande de prier le Seigneur afin qu’il me bénisse"
Après avoir prié le Notre-Père pour Benoît XVI, le nouveau pape demande une "faveur" à la foule : "Et maintenant, nous commençons ce chemin, évêque et peuple, ce chemin de l’Église de Rome, celle qui préside dans la charité toute les Églises ; un chemin de fraternité, d’amour, un chemin de confiance entre nous. Prions toujours l’un pour l’autre. Prions pour le monde entier, pour qu’il y ait une grande fraternité. Je vous souhaite que ce chemin d’Église, que nous commençons aujourd’hui (…) porte du fruit pour l’évangélisation de cette belle ville. Maintenant, je voudrais donner ma bénédiction, mais avant, je voudrais demander une faveur. Avant que l’Évêque bénisse le peuple, je vous demande de prier le Seigneur afin qu’il me bénisse". Une quinzaine de minutes plus tard, le pape François quitte le balcon de la basilique Saint-Pierre. Premier pontife latino-américain et premier jésuite à accéder au trône de Saint-Pierre, il est le 266e pape de l’histoire.