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Comment passer d’une prière utilitaire à une relation d’amitié avec le Christ

PRAY
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Marzena Devoud - publié le 12/10/21
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À quelques jours de la fête de sainte Thérèse d'Avila, le 15 octobre, Aleteia propose de se mettre à l'école de la grande mystique espagnole pour apprendre à mieux prier. Aujourd'hui, trois conseils de sainte Thérèse pour passer d’une prière utilitaire à une relation d’amitié avec le Christ. Celle qui change tout. (3/5)

Qui n’a pas été déçu un jour de voir que rien ne se passe malgré de longues prières ? Qui n’a pas demandé à Dieu de trouver un travail, une maison ou l’âme sœur sans aucun résultat ? A quoi bon alors tous ces efforts si rien ne se réalise ? Force est de constater que la prière n’est pas un distributeur automatique. Si, pour sainte Thérèse d’Avila, la demande à sa place dans la relation avec Dieu, la prière est d’abord une histoire d’amitié avec le Christ. Prier, ce n’est pas négocier ou échanger quelques mots dans une conversation mondaine. Prier, c’est choisir le Christ comme compagnon de vie. C’est une histoire d’amitié qui se fait avec le cœur. Mais comment vivre au quotidien ce que finalement chaque personne désire au plus profond d’elle-même : aimer et être aimé ? Voici trois conseils de sainte Thérèse d’Avila.

1Tomber amoureux du Christ

Bien sûr, avoir un coup de foudre ne se commande pas. Mais si vous lisez ces lignes, c’est probablement parce que le désir de rencontrer le Christ est déjà bien ancré dans votre cœur. Et c’est justement le premier pas vers le chemin d’amitié avec Lui. Une fois que le coup de foudre a eu lieu, il faut veiller et protéger le lien d’amitié qui naît. "Nous devons nous entraîner progressivement. Aimer de plus en plus ardemment sa sainte humanité" (Vie 12), explique Thérèse d’Avila pour qui l’oraison, c’est-à-dire la prière silencieuse, permet de passer d’une approche utilitaire à une approche gratuite : « Elle n’est, à mon avis, qu’un échange intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé » (Vie 12).

Pour la chanteuse Marlène Goulard, engagée en tant que laïque dans l’ordre séculier des carmes depuis trois ans, prier c’est avant tout aimer et ne pas se préoccuper du reste : "On peut être touché par quelque chose sans être conscient que c’est l’amour du Christ qui nous porte", confie-t-elle à Aleteia.

2Avoir son corps en prière

Comme l’explique le Frère Dominique Sterckx dans son récent ouvrage L’oraison, l'intérieur de l'homme trouve son expression dans les attitudes du corps. D'autre part, le comportement du corps évoque une attitude intérieure correspondante. Ainsi, au début de la prière, il est très important de prêter attention aux postures de son corps. Avoir son corps en prière, c’est-à-dire avoir une attitude simple, humble et respectueuse envers l’ami que l’on va rencontrer. Une attitude qui l’accueille, qui l’attend, qui s'appuie sur Lui. Pour Marlène Goulard, trouver une posture détendue mais sans risque de s’endormir, est très important : « Je suis toujours assise dans un fauteuil, les mains ouvertes. C’est une sorte d’activité passive. D’ailleurs, j’aime bien commencer par chanter l’Esprit saint. Le chant élève l’âme. On s’ouvre tout de suite à une autre dimension, celle qui touche à la présence de Dieu », poursuit-elle.

3Prendre le temps de regarder le Christ

La rencontre d’amitié avec le Christ commence par un long regard. Le regard du priant sur le Christ et le regard du Christ sur le priant. "Un regard dans un regard", comme le décrit Frère Dominique Sterckx, où "il n'y a pas de place pour une quelconque ambiguïté, ou pour une quelconque utilitarité". Cette relation doit être complètement ouverte. Car sinon, comment aimer l’Autre et se laisser aimer ? Marlène Goulard a l'habitude de prier devant une croix stylisée et une icône en verre du Sacré cœur de Jésus qu’elle aime contempler : "J’y vois la beauté, la lumière et l’amour de Jésus pour moi. Le fait de la contempler ouvre déjà cet espace en moi", explique-t-elle.

Il reste à faire ce pas vers la prière qui est un chemin d'amitié. « Avec l'aide de Dieu, dans un an, peut-être dans la moitié, vous atteindrez votre but, je vous l'assure. Regardez, quel petit effort comparé à un gain si énorme. Vous aurez ainsi une base solide établie en vous-mêmes. Si le Seigneur veut ériger un grand édifice en vous, il vous trouvera préparé à ses côtés", assure sainte Thérèse d'Avila. (DD 29, 5-8).

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