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Afrique du Sud : émeutes et pillages dans un pays fragile

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Ville de Durban

Les habitants ont nettoyé des centres commerciaux et des magasins pillés suite aux violences qui ont eu lieu le 17 juillet dans la ville de Durban.

Jean-Baptiste Noé - publié le 22/07/21
À la suite de l’annonce du jugement de l’ancien président Jacob Zuma, la ville de Durban a été le théâtre d’émeutes et de pillages. Ces violences trahissent la grande fragilité de l’Afrique du Sud qui ne cesse de s’enfoncer dans la dépression.

À l’origine des violences meurtrières qui ont traversé le pays pendant une semaine, il y a l’arrestation et le jugement de l’ancien président Jacob Zuma (2009-2018). Issu de l’ethnie zouloue quand ses prédécesseurs, notamment Nelson Mandela et Thabo Mbeki étaient xhosa, Zuma dispose d’une solide clientèle dans l’État du Natal, région historique des Zoulous. Cette arrestation a été perçue par les Zoulous comme une tentative de l’actuel président Cyril Ramaphosa d’éliminer un concurrent. À ces rivalités pour le contrôle de l’État, s’ajoute donc la rivalité entre ethnies sud-africaines ainsi que les tensions économiques d’un pays en pleine dépression. Chômage et pauvreté augmentent et touchent lourdement les populations noires. Une situation accrue par les restrictions liées à l’épidémie de Covid. Autrefois grenier à céréales de l’Afrique australe, le pays est aujourd'hui contraint d’importer de la nourriture, ayant démantelé son appareil productif agricole par toute une série de mesures vexatoires à l’encontre des fermiers. Pauvreté, tensions ethniques, opposition politique, tout était réuni pour créer des mouvements de population et des révoltes. 

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