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La bourse à hosties du père Simon Saenderl

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Bourse Seconde moitié du 19e siècle Amérique du Nord, région des Grands Lacs, population ottawa du Michigan Écorce de bouleau, piquants de porc-épic, pigments, soie.

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Bérengère de Portzamparc - publié le 02/07/21
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Le Musée des Confluences de Lyon présente une exposition “regards missionnaires” jusqu’au 8 mai 2022. Des centaines d’objets du bout du monde, datant du XIXe siècle et rapportés par des missionnaires aventuriers, y sont exposés. Aleteia vous propose de découvrir l’histoire de sept d’entre eux. Aujourd’hui, la bourse brodée pour porter les hosties du père Simon Saenderl (6/7).

Réalisée en écorce de bouleau, piquants de porc-épic, pigments, et soie, cette bourse, brodée au nom du missionnaire autrichien Simon Saenderl, a certainement contenu des hosties. En effet, les missionnaires du XIXe siècle ont encouragé ce type de production favorisant l’émergence d’une culture matérielle propre aux Indiens catholiques. Les techniques et les matériaux utilisés traditionnellement par les Indiens se mêlent ici aux images du culte catholique avec deux cœurs brodés évoquant ceux de Jésus et de Marie. Il s’agit donc d’un témoignage exceptionnel du rôle des missionnaires chrétiens. 

Nous sommes prêts à aller dans n'importe quel coin du monde.

Le père Simon Saenderl est l’un des premiers Rédemptoristes en Amérique du Nord. Nommé supérieur, il débarque à New-York en 1832 et va établir une mission dans le Wisconsin et une dans le Michigan avec d’autres frères missionnaires. Ils sont envoyés en Amérique pour répondre aux besoins des pauvres et des plus abandonnés, en particulier des immigrants nouvellement arrivés. Des personnes comme saint Jean Neumann et le bienheureux François-Xavier Seelos suivront rapidement leurs traces. Ces missionnaires sont pétris de leur aventure, en témoigne le journal du père Saenderl, trois jours après son arrivée en Amérique : "Nous sommes prêts à aller dans n'importe quel coin du monde. Et aucun d'entre nous ne vivra pour attirer sur lui le déshonneur d'être compté parmi les constructeurs d'une tour qui posent les fondations mais ne peuvent achever leur entrepris".

Mais très vite, en plus des récents immigrés, le père Simon Saenderl va surtout découvrir et côtoyer les populations locales, dont les Indiens menominee, chippewa et ottawa. Il adopte alors une grande partie de leurs coutumes et de leur mode de vie, notamment la langue chippewa qu’il va maîtriser rapidement. Dans ses écrits, il racontera plus tard que cette langue chippewa est d’ailleurs pour lui "la langue officielle et diplomatique de tous les indiens et le moyen de communication entre les différentes tribus". L’histoire ne dit pas s’il a reçu un nom indien, ni s’il dansait avec les loups, mais une chose est certaine, avec cette bourse brodée, il a su porter le Christ bien au-delà des frontières de l’Europe. 

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