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Pour écouter Dieu, la voie du Cœur immaculé de Marie

Une représentation du Sacré Coeur de Marie à Luri, en Corse.

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Jean-Michel Castaing - publié le 11/06/21
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La fête du Cœur immaculé de Marie est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Cette dévotion aide à comprendre Jésus de l’intérieur.

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La dévotion au Cœur de Marie est parfois mal comprise. « Le Cœur de Jésus nous suffit » entend-on. Il est vrai que le Sacré-Cœur de Jésus renferme l’intégralité des mystères divins. Dans ces conditions, pourquoi l'Église nous propose-t-elle de vénérer le cœur de sa mère ?

En fait, emprunter la voie mariale, c’est entrer plus facilement dans le mystère du Dieu-Trinité. Explicitons-en succinctement les raisons. D’abord, avec la Vierge, nous contemplons aisément Jésus, le Fils du Père. Vu à travers les yeux du cœur de sa mère, le Christ nous apparaît plus proche. L’amour intelligent de la Vierge nous fait comprendre Jésus de l’intérieur, comme si nous étions en direct avec lui tout au long de son parcours terrestre en Palestine. Cette contemplation mariale du Fils s’achève dans l’intériorisation des mystères glorieux du Ressuscité.

Ensuite, le cœur de la Vierge nous apprend à devenir dociles à l’Esprit Saint. La Vierge est la femme sur laquelle est venue la troisième personne de la Trinité à l’Annonciation et à la Pentecôte. Elle fut toujours attentive à ne jamais faire obstacle à l’action de l’Esprit en elle. À l’école de son cœur, le chrétien apprend la souplesse spirituelle, l’écoute, la disponibilité de tous les instants aux sollicitations de Dieu et… la douceur propre à l’Esprit.

Enfin, Marie est la femme de l’obéissance à la volonté du Père. Elle s’est toujours ajustée aux décrets de la Providence. Que l’on pense à ce qu’a représenté la Croix pour elle ! Et pourtant, c’est là, sur le Calvaire, qu’elle donna son second « fiat », son second et sublime « oui » au décret divin, ce « oui » qui la hisse au sommet de l’univers ! Cette obéissance a été facilitée chez elle non seulement par sa foi parfaite qui lui a toujours représenté Dieu comme un Père aimant et non comme un maître dur, mais aussi par le fait d’être la mère du propre Fils de Dieu. Cette maternité divine a renforcé en elle la connivence affective et spirituelle qu’elle entretenait avec le Père depuis sa jeunesse. Aussi, à l’école du cœur de la Vierge, le chrétien apprend-il à faire confiance au Père et à obéir amoureusement à sa volonté — apprentissage qui n’est pas toujours facile, mais qui se révèle ô combien ! fructueux à la longue !

La dévotion au Cœur immaculé de Marie représente également un excellent moyen de cultiver la vertu du don de soi. Car la vie de la Vierge ne fut pas une sinécure ! Marie a dû sacrifier l’être qu’elle chérissait plus qu’elle-même : Jésus. En s’appropriant les vertus de son cœur, le croyant apprend peu à peu à se donner à travers de petits et de plus grands sacrifices. Car en ce bas monde, il n’existe pas d’amour sans immolations, qu’elles soient matérielles, affectives ou spirituelles. Uni à celui de son divin Fils, le cœur de Marie nous met devant les yeux l’incomparable coopération que Dieu, dans sa miséricorde, nous permet d’apporter à Jésus en étant unis à lui. Dans la Vierge, l’Église contemple la contribution que nous tous, chacun avec ses compétences et ses talents spirituels propres, pouvons apporter à la sanctification du monde.

S’unir au cœur de Marie, ce cœur en qui bat celui de son Fils, c’est mettre en œuvre ce que l’homme est capable de faire de plus grand : coopérer au salut du monde accompli en Jésus-Christ. Par contrecoup, le cœur de Marie, contemplé dans le plan de la Rédemption, représente le miroir de la noblesse de la créature que Dieu a voulue pour elle-même : l’homme. 

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