Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Outrage au Coran et au prophète Mahomet. C’est le crime qui est reproché à deux infirmières chrétiennes de l’hôpital de Faisalabad, au Pakistan, rapporte l'agence Ucanews. Le 8 avril dernier, Newish Urooj, une infirmière étudiante, aurait délibérément arraché un autocollant d'une armoire, marqué d’une citation du Coran faisant référence au prophète Mahomet. L'autre infirmière, Mariam Lal, est considérée comme complice de la profanation pour avoir mis l'autocollant dans sa poche. Un crime passible de la prison à vie en vertu de l'article 295-B de la loi sur le blasphème incluse dans le code pénal pakistanais.
Alors qu’elles revenaient sur leur lieu de travail le lendemain, elles ont été violemment prises à partie par leurs collègues musulmans puis arrêtées par la police après qu'un premier rapport d'information ait été rédigé par un responsable de l’hôpital. Le comité d'enquête de l’hôpital a conclu que les deux infirmières avaient intentionnellement déchiré le "Durood Shareef" (une formule de salutation envers le prophète Mahomet). Mais selon un prêtre qui donnait l’onction des malades ce jour-là à l’hôpital, les infirmières essayaient simplement de nettoyer l’armoire, l'autocollant en question étant déjà à moitié déchiré.
Une délégation de prêtres et de membres de la Commission nationale pour la justice et la paix, conduite par l'évêque de Faisalabad, Mgr Indrias Rehmat, s’est rendue au poste de police, afin de demander justice. Les membres de la "Minorities Alliance Pakistan" (Map), une association représentant les minorités religieuses au Pakistan, s'y sont également déplacés : "Nous avons exigé une enquête sur l'affaire avant d'enregistrer la plainte qui allait détruire leur vie et avons expliqué aux responsables de la police que les deux infirmières se sont présentées sur leur lieu de travail le lendemain. Elles se seraient cachées si elles étaient coupables", a déclaré le président du Map.
En janvier, une autre infirmière chrétienne, Tabitha Nazir Gill, avait été giflée et déshabillée parce qu'elle était accusée de blasphème dans un hôpital de Karachi où elle travaillait depuis neuf ans. Elle se cache depuis.