separateurCreated with Sketch.

Retrouver confiance en soi : cette abbesse du XIIe siècle avait tout compris

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Marzena Devoud - publié le 17/02/20 - mis à jour le 09/09/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Pour arrêter de ressasser toujours les mêmes pensées négatives et retrouver plutôt une vision plus réaliste des choses, sainte Hildegarde, fêtée le 17 septembre, recommandait déjà en son temps, le XIIe siècle, de bien déchiffrer cette "petite voix intérieure critique" et de la faire taire avec quelques exercices efficaces.

La plupart du temps, les idées noires, qu’elles soient des ruminations négatives, ou une autodépréciation permanente, se manifestent de façon banale sous forme de petites phrases que l’on se dit à soi-même, ou de réflexions à peine perceptibles. Constituées de croyances souvent inconscientes, elles forment un filtre par lequel nous interprétons la réalité. Lorsque ce filtre est négatif, ces petites phrases intérieures vont influencer nos choix, qu’il s’agisse d’actions à entreprendre ou de nos relations avec les autres.

Toxiques, elles peuvent provoquer le manque de confiance, jusqu’à l’anxiété, la dépression et même la maladie. C’est ce que souligne sainte Hildegarde dans ses écrits consacrés à l’harmonie nécessaire entre l’âme, le corps et l’esprit. Pour elle, il est essentiel d’en prendre conscience et de s’en sortir.

Pour cela, il faut repérer ce mécanisme autodestructeur, en changeant en profondeur le regard que l’on porte sur soi-même. Dans une lettre adressée à son ami l’abbé Bertulf et cité dans un ouvrage de Hildegard Strickerschmidt, l’abbesse allemande souligne le danger de l’autocritique. Elle écrit ainsi à son ami l'abbé : "Vous me faites penser à un homme qui regarde son visage dans le miroir, mais ne s’en réjouit pas car il est submergé par des doutes quant à sa beauté. Votre cœur ressemble alors à un bâtiment visible de loin, mais couvert de brouillard [...]."

Le brouillard mental dont parle sainte Hildegarde au Moyen Âge, c’est ce concept couramment utilisé en psychologie contemporaine. Sous l'influence d'une humeur négative, nous sommes incapables de remarquer nos traits de caractère positifs. Ne sommes-nous pas la plupart du temps insatisfaits de notre propre apparence, lorsque nous nous regardons dans le miroir ? Ce complexe d'infériorité qui détruit la joie de ce que nous sommes réellement, il peut toucher aussi notre vie spirituelle ou intellectuelle.

Dans sa lettre, sainte Hildegarde souligne la bonté de l’abbé. Celle qui est connue visiblement de tous, mais dont lui-même ne se réjouit jamais. Cette petite voix intérieure négative intoxique son esprit. Elle l’empêche de fructifier ses dons. Selon elle, l’homme doit chercher les talents qui sommeillent en lui, s’en réjouir et les cultiver. Car Dieu a créé l’être humain par amour. Il en a fait son partenaire. Dans l'histoire de la création du monde, Dieu considère toute son œuvre — y compris l'homme — comme très bonne.

Cinq exercices pour se libérer des pensées négatives

Pour Hildegarde de Bingen, l’homme — miroir de Dieu — irradie autour de lui ce qu’il a dans son cœur : "L’homme est une goutte d’eau traversée par les formes du monde", écrit cette poétesse. Alors, en ayant Dieu seul comme but, l’homme rapprochera la création de la Lumière. Le centre du centre de l’univers, c’est le Christ, celui qui est le Dieu fait homme. Quand l’être humain en devient conscient, quand il écoute le Christ, qu’il Le contemple et s’unit à Lui, il retrouve alors sa véritable identité. Il guérit de ses pensées noires, il peut alors développer ses propres talents dans un élan de plus en plus habité par la joie.

Afin d’y arriver voici quelques conseils inspirés de sainte Hildegarde. Des résolutions à se rappeler dès que la petite voix négative refait surface :

  1. Dieu m’a donné de nombreux talents que je veux découvrir à nouveau
  2. Je voudrais développer mes talents de façon créative et avoir plus de confiance en moi.
  3. Je réfléchirai à ce que j’aimerais faire ou continuer à le faire avec joie et élan.
  4. Pour cela, je suis proactif et je demande de l’aide à mes proches.
  5. Je compte sur Dieu, qui m’accepte et me soutient tel que je suis. Il m’a donné des talents. Avec Lui je suis confiant. Je m’abandonne à Lui.
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)