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Si la confession fait pourtant partie des sacrements que propose l’Église, certains ne la connaissent pas si bien que cela et se posent mille et une questions à son sujet. Youcat sort ce mois-ci un petit livre facile à aborder qui lui est dédié, édité chez Mame. Aleteia vous propose quelques morceaux choisis.
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Ô rage, Ô désespoir, Ô confession ennemie… Pour beaucoup, elle est synonyme de gorge serrée, d’estomac noué ou encore de boule au ventre. Et pourtant, le sacrement de réconciliation, appelé aussi sacrement du pardon ou confession, constitue l’un des trésors de l’Église et il a une vraie puissance libératrice. Beaucoup ne savent pas comment faire, se posent mille et une questions, ont l’impression qu’ils vont se retrouver au tribunal et tergiversent jusqu’à remettre cet épineux sujet à l’année suivante.
Pourtant, vouloir se laisser réconcilier par Dieu, c’est vouloir être sauvé, ce qui témoigne sans conteste d’une vraie force à échelle humaine. “Le confessionnal n’est pas une salle de torture. Dieu ne m’attend pas pour me frapper, mais pour m’accueillir avec bonté”, dit d’ailleurs le pape François à ce sujet. La collection Youcat s’enrichit désormais d’un petit livre destiné à tous qui aborde de façon très large ce thème à la fois vaste et simple. Dans ce guide format poche édité par Mame, le lecteur apprend ce qu’est véritablement le sacrement du pardon, à quoi il sert et comment s’y prendre. Aleteia vous propose quelques réponses extraites de ce manuel facile à aborder. Et si vous désirez allez plus loin, vous trouverez les réponses à d’autres questions directement dans le livre.
Le prêtre est-il obligé de me donner l'absolution ?
“Si le pénitent regrette vraiment ses péchés, le prêtre n’a pas le droit de lui refuser l’absolution. Ni même de rouspéter !”
Est-ce qu'il y a un truc pour ne pas avoir peur d'avouer un péché dont j'ai honte mais qui me pèse ?
“Dis-toi simplement : si je le dis maintenant, cela m’aidera. Et il n’y a pas d’effets indésirables. C’est idiot de ne pas oser dire qu’on a le cœur malade quand on est à la pharmacie et qu’on a besoin d’urgence d’un médicament pour une crise cardiaque. On ne nous donnera alors pas le médicament. Je dois me rappeler que je me confesse à Jésus Christ. Le prêtre est lié par le secret de la confession. Et c’est idiot de ne pas confesser à Jésus quelque chose qu’il sait déjà.”
Et si je m'exprime de façon aussi abstraite que possible ?
“Le confesseur doit pouvoir estimer le poids du péché, sans quoi c’est un processus mécanique, et un robot pourrait théoriquement aussi donner l’absolution. Par exemple, si je dis que je me suis disputé avec mes parents, la situation est différente si c’est la première fois depuis vingt ans ou si je suis en conflit perpétuel avec eux depuis quinze ans. Je dois le dire au prêtre. Pour les péchés légers, on ne doit pas forcément faire une confession exhaustive. La confession n’est pas une déclaration d’impôts.”
Mes péchés intéressent-ils vraiment Dieu ?
“Dieu est amour. Il n’est absolument pas indifférent à ce que nous faisons ou nous ne faisons pas. Toute pensée et toute parole l’intéressent. Le péché est ce qui nous abîme. Comment Dieu pourrait-il être désintéressé quand ses enfant bien-aimés se détruisent en permanence ? C’est pour cela que le confesseur doit faire bien comprendre que chaque péché, même s’il concerne d’autres personnes, affecte ma relation à Dieu, et que Dieu veut la rétablir.”
Dieu pardonne-t-il aussi les péchés que je n'ai pas confessés ?
“Dieu pardonne toujours, sans limite. Cela vaut aussi pour les péchés que j’ai oublié de mentionner en confession. Mais si, consciemment, je ne confesse pas un péché, cela veut dire que je ne le regrette pas. Et, sans repentir, Dieu ne peut pas pardonner.”
Dois-je tout confesser ?
“Le sacrement de pénitence concerne tous les péchés, mais il est obligatoire pour les péchés qui ont vraiment détruit ma relation à Dieu. C’est ce qu’on appelle les “péchés mortels”, qu’il faut confesser pour rétablir cette relation avant de pouvoir, par exemple, recevoir l’Eucharistie. Tous les autres péchés sont dits “péchés véniels”. On peut et on devrait aussi les confesser, mais l’Église ne l’impose pas.”
Pourquoi me confesser si je sais que je vais de nouveau pécher ?
“Ceux qui se confessent régulièrement notent aussitôt la date de leur prochaine confession. Je décide fermement : “Je veux éviter les péchés, je veux m’améliorer !”. Mais je sais que je n’y arriverai pas tout de suite. Toutefois, même si je sais que je vais de nouveau pécher, ma confession peut être sincère. Il faut que je saisisse la chance que Dieu me donne de prendre un nouveau départ. Il peut arriver que j’entreprenne dix fois la même chose, sans y arriver, mais la onzième fois sera la bonne.”
À quelle fréquence dois-je me confesser ?
“Il n’y a pas de règle sur la fréquence des confessions, si ce n’est qu’il faut recevoir le sacrement de pénitence au moins une fois par an. Mais si on prend au sérieux sa vie avec le Seigneur, il est très utile de se confesser plus fréquemment (une vieille règle dit : toutes les quatre semaines).”
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Est-ce obligatoire se confesser avant de communier ?
“La communion est l’union la plus profonde avec le Christ. Il n’y a pas d’union plus intime entre le Christ et chaque chrétien. Comment une telle union est-elle possible si je dis “non” à Dieu par un péché grave ? La communion serait alors un mensonge. Si quelqu’un a commis un péché qui le coupe de Dieu, il doit donc se confesser avant de communier. Sans quoi, il reçoit la communion de manière indigne.”
La pénitence, c'est un peu comme une punition ?
“Dieu m’a pardonné mes péchés, point final ! Je n’ai pas besoin de me mortifier pour que l’absolution soit valable. C’est pourquoi le prêtre demande le plus souvent de faire une prière en guise de réparation et de reconnaissance envers Dieu. Cela permet d’exprimer non seulement la volonté de réparer les torts, mais aussi la joie de pouvoir commencer une vie nouvelle avec le Seigneur.”
Youcat confession, janvier 2020, Mame, 5,95 euros.