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Avec saint Philippe Néri, soyez un missionnaire joyeux

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 06/12/19 - mis à jour le 20/05/24
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Évangéliser, c’est porter la Bonne Nouvelle du Christ. Les premiers chrétiens ont consacré leur vie à la mission, et si elle prend d’autres formes aujourd’hui, elle n’en reste pas moins une urgence. Saint Philippe Néri indique par sa vie que la mission, c'est une affaire de joie.

"Un saint triste est un triste saint", aurait dit saint François de Sales. Banco ! Un missionnaire ne doit pas être un triste saint mais une personne qui transpire de la joie de se savoir aimé par Dieu et de le transmettre aux autres. Il ne s'agit pas de rire bêtement à qui mieux mieux mais de vibrer pour un message et de le transmettre simplement et... gaiement.

"L'apôtre de la joie"

On peut, pour cela, prendre exemple sur la vie de saint Philippe Néri. Surnommé "l’apôtre de la joie", ce prêtre italien du XVIe siècle à l'origine de la congrégation de l’Oratoire est un puissant intercesseur pour tous ceux qui n’ont plus de joie en eux. Il est décrit par les auteurs comme "un homme étrange, hirsute, riant aux éclats", au regard "empli d’amour" et aux "propos simples et profonds". Il rencontre une aura particulière auprès des enfants et des jeunes qu’il conduit sur le chemin de la prière et de la vraie joie et s'occupe également des malades et des pèlerins. De nombreuses personnes se convertissent à son contact. Sa profondeur spirituelle et sa soif de Dieu n'empêchent pas une vraie simplicité chez ce saint inclassable à la joie désarmante.

"Philippe rit beaucoup et plaisante à tout propos. Il ne se prend jamais au sérieux, se moquant en premier lieu de lui-même. Lorsqu’on lui reproche de s’habiller comme un mendiant, le voilà qui arrive vêtu comme un prince, et marchant avec une solennité composée. Devant ceux qui l’admirent et le complimentent, il se met brusquement à faire le pitre et à imiter la démarche d’un ivrogne. Lors d’une procession, entendant des louanges à son propos, il va tirer la barbe d’un garde suisse. Vers la fin de sa vie, quand le pape l’oblige à déménager pour rejoindre sa congrégation, il organise une procession dans les rues de Rome, chacun de ses disciples portant comme une relique une pièce de son mobilier minable. En versant sans cesse dans l’autodérision, Philippe cherche certainement à demeurer humble et à s’abaisser toujours davantage aux yeux des hommes. Mais sa bouffonnerie s’explique sans doute d’abord par son naturel joyeux et son immense liberté qui l’empêchent d’imaginer un seul instant que c’est lui qui convertit les âmes et les élève."

[EN IMAGES] Douze missionnaires qui sauront vous inspirer :

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